
La crise énergétique qui touche la ville de Kolwezi en ce moment, est liée à une digue érigée par une entreprise chinoise sur la rivière Kando. Cette construction empêche l’arrivée de l’eau nécessaire pour alimenter les barrages hydroélectriques de Nzilo, Seke et Busanga.
En conséquence, la production d’électricité a considérablement diminué, entraînant des coupures fréquentes dans la ville.
Face à cette situation, le directeur provincial de la Société nationale d’électricité (SNEL) au Lualaba, profondément indigné, a fermement critiqué la construction de cette digue, soulignant qu’elle menace gravement le bon fonctionnement des infrastructures hydroélectriques. Il a également insisté sur la nécessité urgente de démolir la construction et de construire un pont pour restaurer le débit naturel de la rivière.
De son côté, l’administrateur du territoire de Mutshatsha, Mwilu Mujinga Cymphorien, présent sur les lieux, n’a pas caché son mécontentement face à la situation:
« Le constat est amer. Certes, nous avons besoin du développement des investisseurs et aussi de l’accompagnement des populations que nous encadrons. Mais ce que je viens de voir aujourd’hui fait couler des larmes, parce qu’il est anormal que Kolwezi puisse manquer d’électricité. Nzilo fait partie des infrastructures qui produisent de l’électricité grâce à l’eau. C’est l’unité même de sa production. Nous lançons un appel à la hiérarchie pour qu’elle prenne les mesures nécessaires afin de résoudre ce problème ».
Précisons que, la situation devient de plus en plus alarmante à Kolwezi, où les coupures de courant sont devenues fréquentes. Elles sont dues à une baisse du débit d’eau alimentant les barrages.
Guy Mabala