
La guerre d’agression que mène le Mouvement du 23 mars et l’armée rwandaise contre la République démocratique du Congo a atteint une phase décisive. Après la mort du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Peter Cirimwami, le gouvernement de la République réitère l’appel à la mobilisation générale derrière l’armée. Au cours d’un briefing avec la presse, animé ce samedi 25 janvier 2025, conjointement avec le porte-parole du gouvernement et le ministre du Commerce extérieur, le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général-major Sylvain Ekenge, a rassuré que les M23/RDF ne réussiront pas à prendre la ville de Goma, devenue leur cible principale.
Cet exercice de redevabilité a été aussi une occasion pour l’armée de fixer l’opinion sur les circonstances du décès du gouverneur militaire du Nord-Kivu. Selon le général-major Sylvain Ekenge, il a été abattu par des « snipers rwandais» alors qu’il motivait ses troupes le jeudi dernier, sur le champ de bataille près de Sake.
Il a révélé que le général-major Peter Cirimwami était un « ennemi juré du Rwanda» et qu’il avait échappé vingt-quatre fois à la mort au front.
C’est désormais que ça va commencer
Évoquant l’ultimatum des 48 heures lancé par les M23/RDF à l’armée congolaise pour abandonner la ville de Goma, le porte-parole de FARDC a rétorqué en ces termes:
« La guerre n’a pas encore commencé. Elle va commencer maintenant. D’ailleurs, on ne les{M23/RDF} laissera pas entrer à Goma. Ça c’est une certitude ».
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De son côté, le ministre du Commerce extérieur et ancien gouverneur du Nord-Kivu a soutenu que le président rwandais est affaibli et que c’est le moment d’écraser ses troupes sur le sol congolais.
« C’est le temps de la mobilisation générale. Il faudrait que la population se mobilise autour du président de la République pour que nous puissions accompagner notre armée et que pour une fois, nous mettions fin à cette aventure (…) On a trop menti qu’il s’agit des menaces contre une catégorie de population qu’on appelle Tutsi», a lancé Julien Paluku.
Jean Pérou Kabouira