
C’est confirmé: les forces spéciales rwandaises, déployées en masses à Goma dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 janvier 2025, ont semé l’horreur et la mort. Dans une ville plongée dans l’obscurité totale, coupée non seulement d’électricité mais aussi d’eau ou d’internet, la sinistre armée de Paul Kagame a transformé chaque coin de rue en un mouroir où des corps sans vie ont été abandonnés à ciel ouvert.
La ville de Goma s’est réveillée ce mercredi 29 janvier à la merci de la violence et sous les odeurs apocalyptiques, au milieu des chuchotements des familles qui pleurent en silence leurs membres tués et dont elles ne peuvent pas récupérer les corps pour faire le deuil. Impossible non plus de compter le nombre des victimes, tellement il y en a partout et surtout que les bourreaux, armés jusqu’aux dents, circulent dans les rues et ruelles en quête du sang encore chaud pour boire.
Selon des témoignages difficilement recueillis, les bombardements que des zones résidentielles et les balles perdues ont fauché la vue de civils innocents et la situation est encore très critique car, la terreur qui n’a épargné aucune maison, est toujours omniprésente.
La Croix rouge internationale a déploré mardi, 200 blessés bar balles, aux côtés des morts dont le nombre est incalculable. Les forces spéciales rwandaises s’en sont pris à tout ce qui passait devant elles. Parmi leurs victimes connues, deux membres de la DGM, à savoir le commissaire Tshibuyi Kabamba Fabrice, fauché le 27 janvier par une bombe tombée sur son foyer situé près de l’aéroport. Son corps a pu être déposé à la morgue le lendemain.
L’autre agent de la DGM identifié est l’inspecteur adjoint Mitima Kompani Richard, touché à l’abdomen par une balle perdue et transporté à l’hôpital Heal Africa dans l’espoir d’une opération.
Comme pour savourer cette horreur, un des responsables du M23 a été aperçu dans les rues de Goma, au milieu des forces spéciales rwandaises, qui contrairement aux autres zones occupées, ne se voilent plus le visage.
Jean Pérou Kabouira