
Alors que toute l’attention de l’opinion est focalisée sur la ville de Goma où les forces spéciales rwandaises opèrent un carnage depuis deux jours, un autre carnage a eu lieu à l’ouest de la République démocratique du Congo, dans le territoire de Kwamouth, province du Mai-Ndombe, à la frontière avec la ville de Kinshasa. Les miliciens Mobondo ont massacré par décapitation, une dizaine de personnes, dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 janvier 2025.
Le massacre a eu lieu au village Nkomankiro et a entraîné une vague de déplacements des habitants vers Kinshasa, via la commune rurale de Maluku.
Selon des habitants contactés au téléphone par alternance.cd, parmi les victimes, on compte trois enseignants qui ont été égorgés et dont les corps ont été jetés dans le fleuve Congo et de femmes.
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Le chef du village Kimomo dresse un bilan provisoire de 14 morts, essentiellement des civils sans défense. A l’en croire, l’attaque a été menée autour de 4 heures du matin.
Actifs depuis trois ans, les miliciens Mobondo continuent à semer l’insécurité dans le territoire de Kwamouth. Des opérations militaires avaient été menées et plusieurs combattants neutralisés ou arrêtés, mais visiblement, ces miliciens ont changé de stratégie, menant actuellement des attaques spontanées dans des villages éloignés et enclavés.
Junior Lomanga
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