
Ce sont des chiffres qui donnent froid dans le dos et qui en disent long sur l’ampleur du carnage opéré par les forces spéciales rwandaises à Goma. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait état d’au moins 700 personnes tuées et 2800 autres blessées depuis le 26 janvier dernier.
Lors du point de presse quotidien du jeudi 30 janvier 2025, le porte- parole du secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, a rapporté que l’OMS et ses partenaires ont communiqué le bilan des victimes de l’offensive lancée sur Goma. A l’issue d’une évaluation menée conjointement avec le gouvernement congolais, l’OMS a dressé le bilan (provisoire) de 700 personnes tuées et de 2800 autres personnes blessées dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
« Ces chiffres sont dramatiques et risquent d’augmenter dans les prochains jours. Il est urgent que l’accès humanitaire soit garanti afin de permettre la prise en charge des blessés et l’assistance aux populations déplacées », a déclaré Stéphane Dujarric.
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Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU a mis en garde contre la dégradation des infrastructures humanitaires à Goma et ses environs à la suite du pillage généralisé des entrepôts de stockage et des bureaux d’aide.
Au cours de la réunion du Conseil des ministres du vendredi 31 janvier, le gouvernement a fait état de plus de 1000 morts dans la ville de Goma.
« Du carnage et des tueries des populations civiles, des prisonniers de guerre. Des milliers de corps ont jonché les rues de Goma et d’autres encore s’y trouvent », a déploré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, en attribuant cette tuerie à l’armée rwandaise.
Le comble, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a constaté avec inquiétude que, les services de base, notamment l’accès à l’eau potable et aux soins de santé fonctionnent dans des conditions de précarité.
Anny Kanyama