
A travers une note interne, la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a ordonné à tous les membres des familles de son personnel non congolais de quitter urgemment Kinshasa. La recommandation se justifie par la situation sécuritaire jugée non rassurante dans la capitale congolaise.
Après les manifestations du 28 janvier dernier contre l’agression rwandaise, émaillées de scènes de violences dans certaines ambassades et de pillage de biens privés, la situation sécuritaire dans la ville de Kinshasa est préoccupante. La Monusco prend très au sérieux la situation et ne veut pas exposer son personnel étranger.
« L’agent habilité a décidé que tous les dépendants reconnus (personnes à charge reconnues du personnel international/VNU internationaux) qui se trouvent physiquement présents à Kinshasa doivent être évacués avec effet immédiat pour une durée de trois mois. Bien que l’évacuation soit initialement prévue pour une période de trois mois, elle fera l’objet d’une réévaluation mensuelle. Si les conditions d’un retour en sécurité sont réunies, les restrictions seront levées », indique la note interne adressée au personnel onusien basé à Kinshasa.
Elle précise que « la Mission remboursera le coût des billets pour le départ des dépendants reconnus ».
En plus, « une indemnité d’évacuation pour raisons de sécurité sera versée aux dépendants reconnus du membre du personnel, conformément aux politiques en vigueur dans le cadre du système de gestion de la sécurité des Nations unies ».
Anny Kanyama
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