Face à l’horreur perpétrée à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu par l’armée rwandaise et ses pantins du M23, le gouvernement reste mobilisé contre l’ennemi. Au cours d’un briefing animé conjointement ce lundi 3 février 2025 avec le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a réitéré l’appel à la mobilisation générale lancé par le président de la République. Il a assuré que la situation est sous contrôle à Kinshasa et dans toutes les autres villes du pays.
Ce point sur la mesures sécuritaires a été aussi une occasion pour le gouvernement de faire le bilan actualisé des victimes de l’offensive meurtrière de l’armée rwandaise à Goma, ville partiellement sous occupation. Il s’élève à plus de 2000 corps enterrés, de chiffres qui vont certainement augmenter au fur et à mesure des recherches qui sont toujours en cours.
Ces chiffres, a-t-on précisé, ne prennent pas en compte les victimes de l’armée rwandaise enterrées dans des fosses communes.
Entre-temps, le chef-lieu du Nord-Kivu se vide de ses habitants. Kinshasa dénonce une politique préparée par l’armée rwandaise, qui vise à semer la terreur au sein de la population pour finalement mettre en œuvre son plan de balkanisation de la RDC, complot qui avait été depuis longtemps révélé par les pères de l’indépendance congolaise.
Au nombre des crimes perpétrés par l’armée rwandaise, se trouvent également les recrutements forcés des jeunes par et l’élimination systématique de populations. Autant des pires épreuves que subissent les habitants de Goma selon le gouvernement congolais, qui rassure de la détermination des institutions à résister face à l’armée d’occupation.
« Toute la république est mobilisée derrière la ville de Goma», a déclaré sur un ton ferme, le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières.
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De son côté, le porte-parole du gouvernement a rappelé que Paul Kagame a déclaré chez CNN ne pas savoir si les troupes du Rwanda sont présentes en République démocratique du Congo.
«C’est là un bel exemple du propagateur des mensonges», a déduit Patrick Muyaya. Le ministre de la Communication et médias, s’est demandé si le dirigeant rwandais n’a pas un problème psychiatrique.
Pas de ville morte ce mardi à Kinshasa
Le gouvernement dément l’organisation de la ville morte ce mardi 4 février à Kinshasa, contrairement aux rumeurs répandues et, assure que toutes les mesures sécuritaires nécessaires sont prises par les autorités compétentes pour assurer le calme dans la capitale.
Le patron de la sécurité a fait remarquer que les appels à des villes mortes et actes de pillages n’aident en rien le pays en ce moment crucial ou il fait face à l’agression rwandaise.
Il a attiré l’attention de la population sur les manœuvres de l’ennemi, qui incite au désordre pour donner du gaz à l’occupation.
Jacquemain Shabani a tenu à souligner qu’il n’ait pas de panique notamment à Kinshasa et dans toutes les autres villes du pays, car la situation est sous contrôle.
Par ailleurs, plusieurs sources témoignent des actions de pillages dans la ville de Goma, par les militaires rwandais qui traversent la frontière entre la RDC et le pays de Paul Kagame.
Des pratiques qui mettent à nu, selon le gouvernement, l’intention manifeste du Rwanda de rendre invivable Goma et ses environs.
Malheureusement pour l’ennemi, son plan est contré et mis en mal par la résistance des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), qui restent présents dans certains quartiers de Goma.
Francis Otshudi
