Home Nation Coupes drastiques à opérer pour l’effort de guerre: 72 heures plus tard, silence radio à la présidence et au gouvernement

Coupes drastiques à opérer pour l’effort de guerre: 72 heures plus tard, silence radio à la présidence et au gouvernement

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Quatre jours après l’instruction du président de la République aux animateurs des institutions de lui proposer des mesures concrètes de réduction de leur train de vie afin d’apporter plus de soutien et des moyens financiers aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) engagées dans la défense du pays contre l’armée rwandaise et ses pantins du M23, rien n’a bougé.

Seules les mesures annoncées à l’issue du Conseil des ministres du 31 janvier dernier sont connues.

« Le président de la République a engagé le gouvernement et son cabinet de lui soumettre dans les 72 heures, les mesures rigoureuses de réduction de train de vie consistant en des coupes par paliers et devant être opérées sur les frais de fonctionnement et les interventions économiques de la présidence, de l’Assemblée nationale, du Sénat, du Gouvernement, du pouvoir judiciaire ou encore des institutions d’appui à la démocratie », avait rapporté le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, dans le compte rendu de la réunion du Conseil des ministres du vendredi dernier.

Plus de cent (100) heures plus tard, il est difficile de savoir si le directeur de cabinet du président de la République et la première ministre, cheffe du gouvernement, ont soumis au chef de l’État les mesures rigoureuses portant des coupes sur les frais de fonctionnement des institutions ciblées.

Selon un conseiller à la présidence de la République qui s’est confié à alternance.cd, la question divise au cabinet du président de la République, au gouvernement et à l’Assemblée nationale.

A l’en croire, un autre conseiller aurait pris l’initiative de rédiger une note technique à travers laquelle il aurait proposé que des coupes drastiques soient opérées essentiellement sur les frais de fonctionnement de la présidence, de l’Assemblée nationale et du sénat, du gouvernement ainsi que des institutions d’appui à la démocratie, soutenant que ces institutions à elle seules peuvent dégager suffisamment des économies susceptibles d’augmenter la prime exceptionnelle des militaires, policiers et des patriotes volontaires Wazalendo qui combattent contre l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23.

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« Suite à la fuite de l’information sur cette note qui était encore en gestation, ce conseiller a reçu des appels venant notamment de plusieurs ministres et de membres des bureaux du sénat et de l’Assemblée nationale, qui lui ont demandé formellement d’abandonner son initiative», révèle notre source, qui reconnaît être en incapacité de savoir si le chef de l’État a déjà reçu les propositions demandées.

On se connait dans ce pays

Dans l’opinion, l’on suit de près les faits et gestes de la première ministre sur cette question.

D’aucuns estiment qu’étant donné que les mesures drastiques qui concernent d’autres catégories d’agents publics de l’État ont été annoncées publiquement, notamment la suspension pour une durée de 12 mois des augmentations salariales, corrections de grades et la mécanisation des agents publics de l’État outre que les militaires et les policiers, les membres du gouvernement, du sénat, de l’Assemblée nationale, du pouvoir judiciaire ainsi que des institutions d’appui à la démocratie doivent eux aussi serrer la vis.

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« Pour ne pas donner à la population l’impression qu’il y a deux poids deux mesures, c’est important et urgent que le gouvernement communique sur les mesures rigoureuses de réduction de train de vie des principales institutions conformément à la volonté exprimée par le chef de l’État», fait savoir un député national, qui se dit disposé à renoncer à ses émoluments sous certaines conditions.

Réaction d’un habitant de Kinshasa interrogé à ce sujet: « On se connait dans ce pays ».

Une manière pour lui d »insinuer que l’entourage du président de la République risque de faire en sorte que ce dossier ne fasse plus de ses priorités, sachant que leurs intérêts sont menacés.

Junior Lomanga

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