Invité de la tranche « En tête à tête» de France 24, dimanche 16 février 2025, le président congolais Denis Sassou Nguesso a préconisé une solution africaine au conflit entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Il soutient que seul le dialogue apportera la solution.
Avec une expérience de 41 ans au pouvoir dont 28 ans de manière discontinue, le chef de l’Etat de la République du Congo a vu passer plusieurs crises à travers le continent africain.
Son opinion: « les sanctions n’ont toujours pas réglé le problème. Ce qui nous importe, c’est la recherche d’une vraie solution à la crise ».
Et cette vraie solution passerait par sa médiation. En effet, entraînant des bons rapports avec le président Félix Tshisekedi de la RDC et son homologue Paul Kagame du Rwanda, Sassou Nguesso propose ses bons offices.
Avec raison car, trop pris par ses charges de président de l’Union africaine, le facilitateur désigné par l’organisation panafricaine dans la crise entre Kinshasa et Kigali, le président angolais Joao Lorençon a jeté l’éponge.
A ce sujet, Denis Sassou Nguesso a été plus que clair: « Les africains ont toujours su résoudre les problème par eux-mêmes. Il n’est pas nécessaire qu’on ait recours à d’autres sans la participation de l’Afrique ».
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Mais pour lui, il faudrait créer les conditions idéales pour que les dirigeants congolais et rwandais se rencontrent.
« On ne voit pas comment on pourrait régler un tel problème sans que les deux dirigeants se rencontrent, mais les conditions devraient être créées pour qu’ils se rencontrent», a poursuivi le vétéran Sassou Nguesso.
Avec raison car, Tshisekedi et Kagame ne sont visiblement pas prêts à se rencontrer de sitôt. Ils ont sciemment évité de se retrouver notamment à Luanda, en décembre dernier, lors du sommet au cours duquel devait être signé un accord de paix, boudé par le dirigeant rwandais, et récemment à Dar-es-Salam, au sommet conjoint EAC-SADC, évité par le chef de l’État congolais, qui s’est fait représenter par sa première ministre avant d’intervenir en visioconférence à partir de Kinshasa.
Anny Kanyama
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