
Plus de 42000 déplacés, fuyant les violences des rebelles du M23 à Kalehe et Kabare se retrouvent en détresse dans le territoire d’Idjwi, au Sud-kivu. Ces victimes de la guerre ont lancé dimanche 16 février 2025, un appel pressant à la solidarité et à l’intervention des agences humanitaires.
Selon Bahati Shamavu, représentant des déplacés, leurs conditions sont catastrophiques.
« Depuis que nous sommes arrivés ici à Idjwi, nous vivons dans de mauvaises conditions, surtout que plusieurs familles manquent d’abris, les femmes et les enfants sont majoritaires. Ils ont besoin d’assistance. Nous faisons appel à l’aide humanitaire. Nous appelons la population à une solidarité durant cette période difficile que nous traversons actuellement. Nous demandons aux autorités de prendre des mesures concrètes pour garantir notre sécurité et faciliter notre retour dans nos foyers», a-t-il expliqué.
D’après Mustapha Mamboleo, administrateur du territoire d’Idjwi, la communauté locale, bien qu’active, ne peut répondre à tous les besoins.
« Depuis que les déplacés ont commencé à venir de partout vers Idjwi, fuyant les affrontements, nous sommes à 42800 personnes. Et ces personnes vivent dans des conditions déplorables. Il n’y a pas d’assistance et c’est pourquoi nous continuons à faire appel aux personnes de bonne foi pour venir assister ces déplacés », a-t-il dit.
A l’en croire, la communauté locale a déjà fait et continue à faire ce qu’elle peut en termes de solidarité mais cette assistance est largement insuffisante.
Très sollicitées, les familles d’accueil sont débordées et risquent elles aussi de manquer le minimun Vital.
L’appel lancé par les déplacés va au-delà de la solidarité locale, ils demandent des mesures concrètes pour leur sécurité et un soutien humanitaire immédiat face à cette crise de grande ampleur.
Guy Mabala