En exécution d’une résolution adoptée le 13 février dernier par le Parlement européen qui avait appelé à des mesures plus fermes contre Kigali, le Conseil de l’Union européenne a sévi ce lundi 24 février 2025. Les 27 États membres ont suspendu les consultations en matière de défense avec le Rwanda.
C’est un coup dur pour le dirigeant rwandais, Paul Kagame, dont l’armée soutient le mouvement du 23 mars (M23), qui occupe une partie du territoire congolais.
L’UE a décidé de suspendre les consultations en matière de défense qui les lient. Mais ce n’est pas tout car, les européens ont annoncé un réexamin du mémorandum d’entente controversé sur les matières premières, en raison de la guerre dans l’est de la République démocratique du Congo.
« La situation est très grave et nous sommes au bord d’un conflit régional. L’intégrité territoriale n’est pas négociable, que ce soit en RDC ou ailleurs », a déploré la vice-présidente de la Commission européenne et haute représente de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas.
Au nom du Conseil des Affaires étrangères de l’Union européenne, elle a demandé une fois de plus au Rwanda de retirer ses troupes du territoire congolais.
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Ces sanctions de l’UE, associées à la récente résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant les rebelles du M23 à cesser immédiatement leur offensive dans l’est de la RDC et demandant aux forces rwandaises de cesser leur soutien au groupe armé et de se retirer du pays, constituent de véritables moyens de pression contre Paul Kagame.
Mais Kinshasa ne doit pas croiser les doigts et attendre que Kigali se plie aussi facilement aux ordres de la communauté internationale. Il faut maintenir la pression sur tous les fronts dont militaire, économique et diplomatique.
Anny Kanyama
