Quand on parle du Sankuru, les yeux sont généralement fixés sur les politiciens chevronnés, capables de réciter la constitution de la République démocratique du Congo du préambule au dernier article et, qui ont survécu à la quasi-totalité des régimes qui ont régné en République démocratique du Congo. Pourtant, cette province regorge d’autres valeureux fils et filles qui brillent et réalisent des choses exceptionnelles dans leurs domaines respectifs, loin des tralalas médiatiques . Alternance.cd vous présente deux dignes femmes d’exception ressortissantes du Sankuru, qui se distinguent positivement depuis des années, sans faire des bruits, loin des lumières des caméras. Il s’agit de Madame Annie Sumbu Ohemba (sur photo ci-haut) et de madame Cécile Edungu Mbutshu.
Ne cherchez pas leurs noms sur les annales des députés nationaux, sénateurs ou députés provinciaux du Sankuru. Non. Vous allez vous perdre! Ne pensez pas aux femmes qui bénéficient des faveurs en raison de leurs attributs féminins ou de leur appartenance familiale. Pas du tout! Ne pensez pas non plus aux influenceuses des réseaux sociaux, qui vendent des illusions aux jeunes filles.
Cherchez leurs noms plutôt dans les archives des meilleures universités européennes ou au Journal officiel de la République démocratique du Congo, dans la catégorie des ordonnances présidentielles. C’est là que vous trouverez les noms de madame Annie Sumbu Ohemba et de Cécile Edungu.
La première citée connaît l’appareil judiciaire de la RDC comme sa maison familiale située à Ma Campagne, à Kinshasa.
Annie Sumbu, l’excellence dans la discrétion
Originaire du territoire de Katako-Kombe, madame Annie Sumbu n’aime pas qu’on la présente comme une femme d’exception. Pourtant, elle l’est, mille fois. Au reporter d’alternance.cd qui l’a interrogée, elle a juste soufflé qu’elle a étudié dans les universités Libre de Bruxelles, en Belgique et de Kinshasa en RDC. Pourtant, son CV est aussi long que le boulevard Lumumba, principale et première artère publique de Kinshasa, capitale de la RDC.
A sa demande, nous ne mentionnerons parmi les nombreuses fonctions qu’elle a occupées, que celles qu’elle occupe actuellement, à savoir premier avocat général près la Cour de cassation et présidente de la Commission juridique du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC).
Lire aussi Légèreté et immoralité : Ces stéréotypes qui font mal aux femmes journalistes congolaises
Elle nous pardonnera de signaler qu’elle a gravi tous les échelons au sein de la magistrature.
Discrète et effacée, elle est d’une intelligence et d’une sagesse sorties tout droit d’Athéna, la déesse de l’intelligence, de la stratégie guerrière, mais aussi de l’habileté, de l’artisanat et de la sagesse dans la mythologie grecque.
Toutes les personnes qui l’ont côtoyée professionnellement la décrivent comme un modèle, une femme extraordinaire et une bonne personne.
Cerise sur le gâteau, madame Annie Sumbu a été plébiscitée en 2024 parmi les meilleures têtes féminines congolaises. Une distinction amplement méritée.
Cécile Edungu, « Kema Fumbe» au féminin
De son côté, madame Cécile Edungu est la conjugaison au féminin du dicton « Otetela Kema Fumbe», en français littéral, « un tetela ne se laisse pas dompter ou coloniser ». Oui, ne vous fiez pas à son apparence innocente. Elle est allergique à la médiocrité et aux intimidations.
Originaire du territoire de Lubefu, dans la province du Sankuru, elle est actuellement administrateur à la société Minière de Bakwanga (MIBA) où elle a mené fièrement une lutte patriotique contre les anti valeurs qui ont tué cette société, considérée autrefois comme « la Gécamines du Kasaï ».
Lire également Santé: Cécile Edungu veut déployer les « Collines de Selembao de Kinshasa » au Sankuru
Contrairement à la présidente de la Commission juridique du CSAC, qui demeure apolitique, madame Edungu a flirté brièvement avec la politique Sankuroise.
Elle a notamment été ministre provinciale de l’Intérieur, poste qu’elle avait rapidement abandonné pour se concentrer aux œuvres sociales et caritatives.
Madame Cécile Edungu a suivi une formation supérieure multidisciplinaire, notamment en management, médical et droit.
En ce mois de mars 2025, elle figure sur la très sélective liste de la 7ème édition du Palmarès des « 50 Femmes qui inspirent », un classement annuel du prestigieux magazine POUR ELLE, qui met en lumière les figures féminines dont le leadership et l’engagement transforment la société congolaise; des femmes qui émergent et inspirent.
Pami Halele
Dans la même catégorie Le CSAC outille ses agents sur le monitoring du contenu des réseaux sociaux et des médias en ligne
