

Dans la province du Nord-Kivu, la ville de Beni est secouée par une vague d’indignation après l’assassinat de deux enseignants. Nzanzu Fayolle et Augustin Kanzuli ont été abattus à quelques heures d’intervalle dans les communes de Ruwenzori et Bungulu.
Face à la situation, les syndicats du secteur éducatif de cette région ont décrété une suspension immédiate des activités scolaires.
Rassemblés en sit-in ce mercredi 5 mars 2025 devant l’Hôtel de ville, les enseignants ont exprimé leur mécontentement et leur inquiétude croissante face à l’insécurité.
«Nous sommes déçus. On vient de tuer deux enseignants de la section secondaire dont Nzanzu Fayolle et Augustin Kanzuli tour à tour enseignants des écoles Emmaüs et Kabalaka. Notre sécurité n’est plus assurée. Nous voulons de garantis avant de reprendre les activités dans tous les réseaux», a déclaré le secrétaire permanent du Syndicat des enseignants du Congo, section de Beni, Ghislain Bambirikire.
Alertée par cette mobilisation, l’autorité urbaine, le commissaire supérieur Nyofondo T-Kodal Jacob, a rencontré les manifestants. Il a annoncé que la mairie prendrait en charge les frais d’inhumation des victimes et a assuré que les suspects arrêtés seraient traduits en justice.
L’assassinat de ces deux enseignants vient alourdir un contexte déjà marqué par une recrudescence de la violence à Beni. Ces deux enseignants ont été abattus, l’un en son domicile dans le quartier Boikene, et le second a en pleine journée entre Mukulya et Pasisi.
Guy Mabala
