

La séquence de la réponse de la première ministre, Judith Suminwa Tuluka, aux propos du ministre d’Etat, ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, qui a viré à la confrontation, lors de la cérémonie du lancement de la campagne nationale de sensibilisation de la jeunesse congolaise à la lutte contre la corruption et à la promotion du patriotisme fait jaser.
Depuis quelques jours, des séquences vidéos de cette scène surréaliste sont devenues le choux gras des utilisateurs des réseaux sociaux en République démocratique du Congo.
On entend dans la première partie, Constant Mutamba affirmer sentir « l’odeur de détournement» dans la salle et appeler à l’arrestation des « voleurs», non sans clamer qu’il avait été retenu assistant à la fin de ses études universitaires et a été nommé ministre d’Etat dans le gouvernement sans avoir corrompu qui que ce soit.
Dans la seconde partie, on voit Judith Suminwa, remontée, venter à son tour, son parcours académique exempt de corruption, avant de démentir qu’il ne pouvait y avoir d’odeur de détournement dans la salle du Centre culturel et artistique pour les pays d’Afrique centrale, qui a accueilli cette cérémonie.
En réaction, le cabinet du ministre d’État en charge de la Justice dénonce «une campagne médiatique mensongère reposant sur un montage frauduleux ».
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Une passe d’armes entre la première ministre et son ministre de la Justice? L’image symbolise une grave légèreté au sommet du gouvernement. Heureusement que ce ne serait pas vrai, du moins d’après un communiqué publié ce jeudi 6 mars 2025.
«Contrairement à ce que laisse entendre la séquence issue de ce montage, orchestré par des ennemis de l’unité de l’action gouvernementale principalement l’armée numérique rwandaise, les discours de la cheffe du gouvernement et des membres du gouvernement présents avaient une orientation bien plus pédagogique, adaptée à la jeunesse, destinataire principale de ce message», indique le ministère de la Justice et garde des sceaux.
Il prévient «qu’une injonction de poursuite contre les auteurs et les diffuseurs de ce contenu médiatique frauduleux sera adressée au procureur général près la Cour de cassation ».
Anny Kanyama