

Le président Félix Tshisekedi a procédé, samedi 8 mars 2025, à la réorganisation de l’Union sacrée de la nation(USN). Conformément aux articles 29 à 34 de la charte de cette plateforme politique, il a élargi le présidium, jusque-là constitué de 6 membres, à 40 membres avec notamment l’entrée des leaders dont les partis ou regroupements politiques ont obtenu au moins sept députés nationaux ou sénateurs lors des dernières élections.
On trouve outre les chefs des partis et regroupements politiques ayant au moins 7 élus nationaux, de leaders cooptés par la haute autorité politique de l’USN.
Le présidium de la plateforme présidentielle est ainsi constitué de Félix Tshisekedi, haute autorité politique, André Mbata, secrétaire permanent, de six anciens membres du présidium, plusieurs sénateurs dont Carole Agito et Christophe Lutundula; plusieurs députés nationaux dont Théodore Kazadi et Lambert Mende ; plusieurs leaders dont Guy Loando, Trésor Lutala ainsi que de quelques gouverneurs de province dont Jacques Kyabula et Fifi Masuka.
« Le Présidium est composé de la haute autorité politique qui le convoque et le préside, des responsables des institutions politiques nationales membres de la plateforme, et des personnalités politiques désignées par la haute autorité politique. Le secrétaire permanent qui est désigné par la haute autorité politique fait office de rapporteur de toutes les réunions des organes de l’USN au niveau national et en est le porte-parole. En plus de la haute autorité politique et du secrétaire permanent, la composition du nouveau présidium intègre ses anciens membres, les personnalités désignées par la haute autorité politique ainsi que les leaders ou représentants des partis ou regroupements politiques ayant obtenu au moins sept (7) députés nationaux ou sénateurs lors des dernières élections», a expliqué le secrétariat permanent de l’USN dans le communiqué annonçant la nouvelle reconfiguration.
Celle-ci a été décidée à la suite du constat fait par le président de la République , d’une léthargie de sa famille politique face à la guerre d’agression imposée à la RDC par le M23 soutenu par le Rwanda.
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En effet, au cours d’une rencontre avec les élus et leaders de l’Union sacrée, tenue fin février dernier, le chef de l’État a fustigé « le quasi silence» et le manque d’engagement de la classe politique au pouvoir, dans la gestion de la crise sécuritaire.
Depuis lors, presque tous les membres du gouvernement, en commençant par la première ministre Judith Suminwa Tuluka, se concentrent sur la mobilisation de la population contre l’agression, certains ayant abandonné leurs attributions pendant de jours voire de semaines.
Du coup, avec la pléthore des membres qui vont désormais siéger au sein du présidium de l’USN, on peut bien questionner l’efficacité et la qualité du travail à réaliser.
Une certaine opinion estime que les décisions importantes seront dorénavant prises par un petit groupe, à savoir la haute autorité politique, le secrétaire exécutif et quelques membres choisis, et ensuite soumises, pour raisons essentiellement de formalité, à la signature du reste des membres. Ce qui ne serait pas différent de l’ancienne configuration.
Junior Lomanga
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