

Dans sa communication lors de la trente- quatrième réunion du Conseil des ministres, tenue vendredi 7 mars 2025, le président de la République, Félix Tshisekedi, a fait part au gouvernement, de la reprise des missions de contrôle de l’Inspection générale des finances (IGF) dans les entreprises du Portefeuille, les établissements publics, les provinces ainsi que les entités territoriales décentralisées. Il a annoncé qu’une attention particulière sera accordée au contrôle des effectifs, dans le but d’améliorer la maîtrise de l’enveloppe salariale.
Interrompue en mai 2024, la patrouille financière, autrement dit contrôle a priori, a été relancée. Les parties prenantes, à savoir les présidents des conseils d’administration, les directeurs généraux et les directeurs généraux adjoints des entreprises du Portefeuille et des établissements publics ont été informés de cette décision prise par le chef de l’Etat, lors d’une réunion présidée par le directeur de cabinet du président de la République, le 4 mars 2025, au Palais de la nation.
Au cours de cette réunion, des instructions claires ont été données à l’IGF pour la bonne marche de la patrouille financière relancée.
« Le but principal de la rencontre était de les sensibiliser sur la nécessité de renforcer la mobilisation des recettes, la bonne gouvernance financière et d’assurer un meilleur suivi des politiques publiques en matière de gestion des finances publiques. A cette occasion, l’inspecteur général des finances-chef de service a été instruit de privilégier les missions d’encadrement et de surveillance en vue de contribuer efficacement à l’amélioration dans la mobilisation des recettes et promouvoir l’implémentation de la bonne gouvernance dans les entreprises du Portefeuille, les établissements publics, les provinces et les entités territoriales décentralisées », a rapporté le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, dans le compte rendu du Conseil des ministres.
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Il a ajouté que sur instruction du président de la République, l’IGF devra se focaliser principalement sur les quatres axes suivants: les acquisitions immobilières; le paiement des avantages dus aux mandataires publics; le respect des règles de passation des marchés publics et; l’exécution des marchés publics par les prestataires en ordre avec le fisc, c’est-à-dire ceux qui auront présenté leur quitus fiscal, tout en s’assurant du service fait dans le cadre des marchés publics.
Améliorer la maîtrise de l’enveloppe salariale
« Par ailleurs, le président de la République a précisé qu’une attention particulière sera aussi accordée au contrôle des effectifs, en vue d’améliorer la maîtrise de l’enveloppe salariale à charge du Trésor public. A cet effet, l’Inspection générale des finances pourra faire les états des lieux des engagements effectués, surtout pendant ces trois derniers mois, par rapport à l’organigramme de chaque entreprise du Portefeuille ou établissement public », renseigne le compte rendu de la trente- quatrième réunion du Conseil des ministres.
L’IGF est appelée aussi à demander les rapports des commissaires aux comptes, aux fins des vérifications devant garantir la participation de l’État.
Le président de la République a ordonné au gouvernement d’accompagner l’IGF dans ses missions de contrôle.
« De ce qui précède, fait savoir le porte-parole du gouvernement dans le compte rendu du Conseil des ministres, le président de la République a engagé la première ministre, le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières ainsi que les ministres concernés exerçant la tutelle sur les entreprises et établissements publics d’accompagner l’Inspection générale des finances dans le cadre de ses missions et de continuer à sensibiliser les gouverneurs de province, les responsables des entités territoriales décentralisées ainsi que les mandataires publics au professionnalisme et à la responsabilité, pour l’atteinte des objectifs poursuivis, notamment la bonne gouvernance qui implique la redevabilité et l’amélioration de la mobilisation des recettes ».
Et de conclure que le chef de l’Etat « a attiré l’attention de l’Inspection générale des finances sur le fait que cet exercice ne devrait pas être un point bloquant le fonctionnement normal des entreprises, les établissements publics ainsi que les entités territoriales décentralisées ».
Anny Kanyama
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