Dans une déclaration faite ce lundi 10 mars 2025, les députés nationaux des regroupements politiques A/A-UNC et AVK 2018 ont réagi aux propos qu’aurait tenus Christophe Mboso, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale contre Vital Kamerhe, président de la chambre basse du parlement. Ils dénoncent ce qu’ils considèrent comme «un complot ourdi » contre leur leader et prennent à témoin le peuple congolais.
«Nous députés nationaux A/A-UNC et AVK 2018, réunis ce lundi 10 mars 2025 au Palais du peuple après avoir suivi les propos de l’honorable Mboso N’kodia Pwanga Christophe, 2 ème vice-président de l’Assemblée nationale lors d’une matinée politique du dimanche 9 mars 2025 tenue à Kinshasa demandant aux chefs coutumiers et féticheurs de faire des rituels en vue de la mort du président de l’Assemblée nationale, l’honorable Vital Kamerhe. Ses propos dévoilent un complot ourdi contre l’honorable Vital Kamerhe, victime de menaces de mort depuis un certain temps », ont-ils dénoncé.
Ces députés nationaux ont rappelé qu’il y a près d’une année, Vital Kamerhe avait échappé à un assassinat à sa résidence lors de la tentative de coup d’Etat du 19 mai 2024.
«Nous prenons à témoins le peuple congolais et les institutions de la République du danger auquel le président de l’Assemblée nationale fait face dans cette période d’agression de notre pays par le Rwanda où les acteurs politiques et sociaux ont été invités par le président de la République, chef de l’État, à privilégier l’unité et la cohésion nationales», ont poursuivi les députés nationaux membres de l’A/A-UNC et AVK 2018.
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Ils ont profité de l’occasion pour condamner l’agression de la RDC par le Rwanda et réitérer la compassion aux populations de l’est.
Ces élus du peuple ont aussi réaffirmé leur engagement de «soutenir le président de la République, chef de l’État et commandant suprême des FARDC en lançant un appel à la mobilisation générale derrière les FARDC et les compatriotes Wazalendo ».
Cette déclaration fait suite à une série de menaces proférées par des membres du pouvoir contre Vital Kamerhe. La dernière en date a été signée par Christophe Mboso qui, lors de la rencontre précitée avec des chefs coutumiers et féticheurs, a lancé à la foule en Lingala, que «Kamerhe meurt». Ses partisans ont démenti l’authenticité de la vidéo de ces propos, affirmant que le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale a parlé plutôt de Kagame, le président rwandais. D’autres laissent entendre qu’il s’agirait d’un lapsus.
Il y a quelques semaines, un cadre de l’UDPS/Tshisekedi a été brièvement interpellé et rapidement relâché pour avoir appelé à l’assassinat de Vital Kamerhe, lors d’une émission qui a été largement partagée sur les réseaux sociaux. Sanctionné par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), ce cadre du parti présidentiel dénommé Guylli Bokwala a depuis repris ses diatribes.
Junior Lomanga
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