
C’est un élément de la Police de la circulation routière (PCR) qui a lancé l’alerte dans une vidéo diffusée dans les réseaux sociaux. Il affirme avoir été témoin oculaire de l’arrestation et de la torture ayant entraîné la mort quelques instants plus tard, d’un de ses collègues par le chef de la sécurité rapprochée de la première ministre, Judith Suminwa Tuluka. La Police nationale congolaise (PNC) dément l’information, tout en confirmant la mort d’un brigadier dans des circonstances non encore éclairées.
Dans une vidéo de 47 secondes, partagée ce lundi 31 mars 2025 notamment sur le compte X du journaliste Israël Mutombo, un élément de la PCR témoigne, à visage découvert, sur les circonstances dans lesquelles son collègue, Kabeya Senda, aurait trouvé la mort.
Il raconte qu’en plein service, ils ont ouvert la voie au cortège de la première ministre qui roulait d’après lui, à sens contraire.
Curieusement, dit-il, au moins dix minutes plus tard, l’escorte de Judith Suminwa a fait demi-tour. C’est alors que «le major, chef de sécurité de la première ministre» aurait arrêté violemment l’adjudant Kabeya, le jetant à bord d’une jeep, non sans lui jour asséné plusieurs coups avant de le conduire à l’auditorat militaire.
D’après le témoignage de cet élément de la PCR, c’est à l’auditorat que la victime est décédée autour de 19 heures. Il affirme que son corps sans vie a été déposé à la morgue de l’hôpital militaire du Camp Kokolo par les hommes de son bourreau présumé, le responsable de la sécurité de la première ministre.
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Dans un communiqué daté du 30 mars 2025 mais publié ce lundi 31 mars, la Police dénonce ce qu’elle qualifie d’ « une manipulation », tout en confirmant la mort d’un élément de la PCR.
« Le Service d’information et de communication de la Police nationale congolaise tient à fixer l’opinion publique par rapport à l’information en circulation sur les réseaux sociaux faisant état de la mort du brigadier de 1 ère classe Kabeya Senda Fiston de la Police de circulation routière dans des circonstances non encore élucidées. Aussi, la Police appelle la population à ne pas céder à la manipulation et à la désinformation», a écrit le directeur-chef de service d’information et communication de la PNC.
Il annonce que « la justice est déjà saisie de ce dossier et que d’ici peu les auteurs de cet acte ignoble seront identifiés et subiront la rigueur de la loi ».
Et d’ajouter que « la hiérarchie de la Police nationale congolaise présente ses condoléances les plus attristées à toute la communauté policière en général, à et à la famille du policier défunt en particulier ».
Anny Kanyama