

C’est la solution durable à la problématique de la surpopulation carcérale en République démocratique du Congo. Le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, a lancé, vendredi 4 avril 2025, les travaux de construction de quatre maisons d’arrêt à Kinshasa.
C’est une première depuis l’indépendance de la RDC qu’autant de nouvelles maisons carcérales sont construites à la fois. Ne voulant pas faire les choses en moitié, le gouvernement Judith Suminwa veut en finir avec le surpeuplement des prisons et veut définitivement doter le pays des maisons carcérales modernes et qui répondent aux standards internationaux.
En effet, à cheval entre les amigos et les prisons, les maisons d’arrêt en construction vont accueillir les prévenus et accusés placés en détention provisoire en attendant leur procès.
Ces établissements pénitentiaire pourront selon les circonstances, accueillir des personnes condamnées à des peines d’emprisonnement de courte durée.
Constant Mutamba a inscrit cette réalisation dans le cadre du désengorgement des prisons, « conformément à la vision du chef de l’État”.
Pour lui, c’est « une réponse concrète et structurelle à un problème longtemps dénoncé par les acteurs judiciaires et les défenseurs des droits humains”.
Le garde des sceaux est ainsi sur le point de doter la République démocratique du Congo d’ « un système pénitentiaire plus juste, respectueux des droits des détenus et plus conforme aux standards internationaux”
Une fois achevées, les nouvelles maisons d’arrêt contribueront à alléger la pression sur le système judiciaire qui, de temps en temps fait face au manque de places pour les détenus.
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Signe que ce projet se veut expéditif, la durée des travaux est de six mois et non plus de douze mois comme annoncé initialement. C’est-à-dire que les maisons carcérales pourront être livrées avant la fin de l’année 2025 en cours.
Suivra la fin des attestations arbitraires

Une fois ce défi relevé, Constant Mutamba va, d’après son entourage, placer le curseur sur les arrestations arbitraires, qu’il décrit comme un des facteurs qui favorisent la surpopulation carcérale. En tout cas, de l’avis du « Crocodile de Lubao”, chaque arrestation doit être justifiée et conforme à la loi.
Capitale du pays comptant plus de 150 millions d’habitants, elle-même habitée par au moins 10 millions d’âmes humaines, Kinshasa ne compte que deux prisons, celle militaire de Ndolo et la prison centrale de Makala.
Cette dernière est le principal établissement pénitentiaire de la RD Congo. Sa capacité d’accueil est de 1 500 personnes, mais elle accueillerait jusqu’à plus de 12 000 détenus, dont la plupart sont en attente de jugement et parfois n’ont jamais été présentés devant un juge, d’après l’ONG Amnesty International.
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Depuis sa nomination au ministère de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba s’est fixé pour défi de désengorger ce centre pénitentiaire. Il a consenti des efforts soutenus et obtenu des résultats probants.
Avec le lancement des travaux de construction des maisons d’arrêt, il vient de frapper fort, très fort dans son secteur.
Junior Lomanga