L’ouvrage «La quinine pour la refondation de la République démocratique du Congo », écrit par Thomas Wetshi Tambwe, a été porté sur les fonts baptismaux, ce vendredi 11 avril 2025 par le représentant du président l’Eglise du Christ au Congo ( ECC), lors d’une cérémonie scientifique organisée dans l’enceinte de la cathédrale du Centenaire protestant.
Édité aux éditions Médiaspools, ce livre de 237 pages, subdivisé en 6 chapitres, constitue un véritable appel lancé au peuple congolais à refondre le pays longtemps considéré comme un immeuble totalement détruit.
«Ce livre fait partie de certains ouvrages phares qui secouent et parfois qui dérangent, surtout qui appellent à l’action. Comme la quinine qu’on administre dans le cas de fièvre grave, ce livre vient traiter une maladie profonde qui est la perte d’identité, cas de responsabilités de notre Etat. Ce livre a de particulier, il nous accompagne à comprendre pourquoi; nous pousse à revenir aux racines des problèmes car, pour refonder il faut d’abord Déconstruire; pour débatir, il faut d’abord comprendre ce qui a été détruit. L’auteur nous amène dans un voyage à la fois de la géographie, un voyage de l’histoire de la colonisation à la gouvernance actuelle, à un rêve de l’indépendance parfois au cauchemar de l’instabilité», a expliqué le professeur Patrick Bakengela, dans l’aperçu de la première partie de l’ouvrage.
Que la RDC se trouve un parrain
Pour sa part, le professeur Kabongo, qui a fait l’économie de la deuxième partie, est revenu sur le contenu du 5 ème chapitre qui constitue l’âme de l’ouvrage, par ce ce chapitre révèle la vision prophétique de la République démocratique du Congo, laquelle en deux mots: «La RDC, un patrimoine mondial ».
L’auteur a avancé trois raisons fondamentales pour justifier cette assertion. La première est que la RDC a joué des rôles mondiaux notamment avec l’industrialisation de la Belgique et Israël. La deuxième est liée au fait que la RDC a une position géopolitique très stratégique et enfin, la troisième se rapporte aux effets d’entraînement de la RDC.
Thomas Wetshi Tambwe propose à la RDC, à travers son livre, de se trouver un parrain qui peut l’aider à connaître son essor de développement.
«Il est question de démystifier le nationalisme, le souverainisme, le néo-colonialisme, l’impérialisme, qui constituent un blocage pour l’avancement du pays. Ensuite, procéder à l’exaustime du congolais, par ce qu’il n’aime pas son pays, il ne peut pas aimer son pays, par ce qu’il ne le connait pas», a-t-il affirmé.
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Et à l’auteur de poursuivre que «les quatre premiers chapitres de ce livre sont consacrés à faire connaître aux congolais leur pays, enfin qu’ils puissent l’aimer. Ce n’est qu’après que les congolais vont servir leur pays avec abnégation, patriotisme sans rien attendre en retour ».
Thomas Wetshi a insisté sur le fait que si la RDC est dans son état actuel, c’est par ce que les congolais n’aiment pas leur pays.
Pour lui, le congolais est resté immature depuis l’indépendance et que jusqu’ à aujourd’hui, les congolais sont immatures pour gérer un grand patrimoine comme la RDC. D’où sa proposition audacieuse à RDC de se trouver un parrain comme la Belgique.
Un triumvirat comme mode de gestion
Ayant la triple vocation notament, le grenier de l’Afrique, le moteur de développement et l’oasis de paix, la RDC peine a les accomplir suite à l’immaturité des congolais, le tribalisme et les convoitises qui rentrent dans les 3 avertissement de roi Baudouin Ier lors de l’indépendance du Congo le 30 juin 1960.
Par conséquent, l’auteur propose un triumvirat comme mode de gestion de ce patrimoine mondial. Ce triumvirat est à parrainer par la Belgique et l’Israël. La Belgique pour ses liens historiques avec son ancienne colonie, son expertise administrative et diplomatique. L’Israël pour ses liens spirituels avec le Congo ( présence de la carte géographique de la RDC dans la synagogue à Capernaum), son expertise dans la sécurité et la défense nationale.
L’auteur soutient que la refondation de la RDC n’est actuellement possible qu’à travers la réconciliation tridimensionnelle (avec Dieu, avec soi-même et avec l’autre), l’initiation à la bonne gouvernance et le changement de la Constitution, qui implique dans son entendement, le passage de l’État unitaire fortement décentralisé au système fédéral.
Par le fédéralisme, Thomas Wetshi Tambwe voit la souplesse de l’État dans la prise et exécution des décisions, le développement économique, social et politique, le désengorgement de la ville de Kinshasa et l’atténuation de l’ampleur du tribalisme.
Thomas Wetshi Tambwe est licencié en Sciences économiques de l’Université de Lovanium, licencié en Administration des entreprises de l’Université de Louvain et détient également une maîtrise en Gestion financière de l’Université de Louvain.
Francis Otshudi
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