Après plusieurs jours de tractations, l’Union africaine a trouvé le nouveau médiateur dans la crise qui oppose la République démocratique du Congo au Rwanda. C’est le président togolais, Faure Gnassingbé, qui a été désigné pour prendre le relais du président angolais, João Manuel Gonçalves Lourenço, qui a récemment jeté l’éponge.
Au point mort depuis mars dernier, la médiation de l’UA africaine dans la crise sécuritaire en RDC causée par l’AFC/M23 soutenu par le Rwanda va se réactiver. D’après un communiqué partagé par le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, le président Faure Gnassingbé a été nommé « médiateur de l’UA entre la République démocratique du Congo et la République du Rwanda dans la crise dans l’Est de la République démocratique du Congo».
Il a remercié les pays de l’organisation panafricaine pour la confiance placée au président togolais et assuré que ce dernier « contribuera activement à la recherche d’une paix durable, à la réconciliation et à la stabilité dans la région des Grands lacs ».
Le même dimanche 13 avril, le président de la Commission de l’UA, Mahmoud Ali Youssouf, a notifié le ministre des Affaires étrangères éthiopien et les missions permanentes des États membres auprès de l’Union africaine, de la décision adoptée par procédure de silence par l’Assemblée générale de l’UA.
Il s’agit de la note verbale CCP/OSC/A/A1.098.04.25 datée du 6 avril 2025.
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L’Union africaine vient de désigner ce nouveau médiateur après plusieurs tentatives de négociation menées par le président angolais, João Lourenço, qui se sont soldées par des échecs.
Entre-temps, une autre médiation est en cours à Doha, au Qatar, où les présidents congolais et rwandais se sont rencontrés en mars dernier. Plusieurs sources ont récemment fait état de la présence des délégations de l’AFC/M23 et du gouvernement congolais, sans parvenir réellement à entamer les discussions directes.
Depuis 2022, les rebelles du M23, devenu AFC/M23 à la suite de la création de sa branche politique dirigée par Corneille Nangaa, combattent les FARDC dans le Nord-Kivu. Ils ont fait une percée depuis janvier dernier, occupant notamment les villes de Goma et de Bukavu, au Sud-Kivu.
Junior Lomanga
