

Josépha Lingomba, veuve de Honoré Ngbanda, n’a pas retenu ses émotions et ses larmes ce jeudi 17 avril 2025 face à la presse.
Elle dénonce ce qu’elle qualifie d’occupation illégale de sa maison familiale par le conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité, Désiré- Cashemir Eberande Kolongele. La concession située aux numéros 6 et 8 de l’avenue des Cocotiers, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, a été d’après son récit, spoliée par le Conseil national de sécurité (CNS).
La veuve de l’ancien dignitaire du régime de Mobutu, Honoré Ngbanda, affirme que son feu mari a acquis ces parcelles légalement en 1977 et les a utilisées comme résidence familiale à l’époque où il était diplomate et pendant ses différents postes au sein de l’appareil sécuritaire et politique de l’ex-Zaïre.
Elle accuse Jean-Louis Esambo, ancien conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité, d’avoir induit le président de la République en erreur, en lui faisant croire que les parcelles disputées sont une propriété de l’État mise à la disposition des conseillers spéciaux.
« C’est à cause de Jean-Louis Esambo, qui a fait un mauvais rapport au chef de l’État. Il a déclaré que cette maison appartiendrait aux conseillers spéciaux. Ce n’est pas sa faute, puisque c’est l’ex-ministre Pius Mwabilu qui lui a verbalement remis cette maison. Il lui a simplement dit : prends la maison de Ngbanda et installez-vous parce que c’est la maison des conseillers spéciaux», a déclaré Josépha Lingomba.
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S’estimant en droit de récupérer cette concession d’où la famille Ngbanda a été déguerpie en avril 2024 à l’initiative de Jean-Louis Esambo, la veuve d’Honoré Ngbanda s’en remet au couple présidentiel.
«Je sais que papa Félix Tshisekedi connait qui était mon mari. Il ne peut jamais accepter que notre parcelle soit spoliée. Veuve que je suis, dois-je dormir à la belle étoile, comme je n’ai pas de maison ? A mon âge comment ça serait possible que j’y aille habiter dans des maisons familiales ? Président de Félix Tshisekedi, c’est à toi de nous protéger, et maman Denise de s’occuper des veuves. Tout pouvoir vient de Dieu, vous êtes là pour nous protéger. J’aimerais que ma maison soit restituée et que j’attende patiemment ma mort puisque mon mari n’y est plus », a poursuivi, en pleurs, Josépha Lingomba.
Pami Halele