

Par Fiston Ilangi, urbaniste et CT à l’ISAU/Kinshasa
À Kinshasa, la crise de mobilité n’est pas simplement une question de voirie, mais un symptôme d’un dysfonctionnement urbain profond. Circuler dans une ville est une fonction vitale, tout comme habiter, travailler et se divertir. Cependant, à Kinshasa, cette fonction est actuellement gravement perturbée.
L’urbanisme hérité de la colonisation a créé un déséquilibre majeur : Gombe, quartier suréquipé, contraste avec des cités dortoirs sous-équipées, générant ainsi un mouvement pendulaire massif entre le centre et la périphérie. Cela engorge les routes et aggrave la situation de congestion.
Les sauts-de-mouton, présentés comme une solution, n’ont pas résolu la question des embouteillages. Les solutions ponctuelles ne peuvent pas remédier à un problème systémique et structurel. Il est essentiel de repenser Kinshasa de manière intégrée, en impliquant pleinement les urbanistes, ces « médecins de la ville », dans les décisions de gestion urbaine.
Fiston ILANGI NDEKE
Enseignant-Chercheur (CT) à l’Institut Supérieur d’Architecture et d’Urbanisme de Kinshasa | Urbaniste