La tribune Etienne Tshisekedi, en hommage au père de l’actuel chef de l’Etat et fondateur de l’UDPS, érigée en plein centre de la ville de Mwene-Ditu, province de la Lomami, suscite des débats. Non pour le nom qui immortalise cette figure emblématique de l’histoire politique congolaise, mais pour le coût de l’ouvrage.
L’imposante infrastructure aurait coûté, d’après le maire de la ville, Gérard Tshibanda Kabwe, 74.100.000 FC, soit 26.000 USD. Un coût jugé exorbitant étant donné que l’ouvrage n’a pas été construit, mais a été simplement réhabilité.
Le financement a été assuré sur fonds propres de la mairie et une dotation du vice-premier ministre, ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Guy Kabombo Muadiamvita.
La durée des travaux aussi pose problème car, ils ont été lancés en juin 2023 pour se terminer en avril 2025, soit après près de deux ans.
Pour le coordonnateur provincial de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), Umberto Bukasa, les autorités urbaines manquent de vision et se sont trompées de priorités.
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Estimant que Mwene-Ditu a bien d’autres priorités dont la réhabilitation de sa voirie, il a annoncé l’intention de cette structure de la société civile de saisir les instances compétentes pour exiger un audit sur la gestion des fonds de la réhabilitation de la tribune Etienne Tshisekedi.
Mais pour le maire de Mwene-Ditu en revanche, il faut regarder plus le symbolique, à savoir l’hommage au « Sphinx de Limete ».
Gérard Tshibanda a beau vanter la capacité d’accueil de cette tribune qui comprend 190 places accises, les zones de sécurité adjacentes et autres éléments, mais la société civile crie à une surfacturation.
Junior Lomanga
