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ARPTC: en fin mandat le 20 mai 2025, le départ de l’actuel Collège réclamé

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Nommés le 20 mai 2020, les membres du Collège de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo(ARPTC) totalisent ce 20 mai 2025, cinq ans depuis leur nomination. Un mandat qui aura été marqué par une série de controverses, scandales à coût de sommes colossales et de conflits internes.

Cadres et agents ainsi qu’observateurs attendent fermement la nomination d’un nouveau collège, conformément à la loi, en remplacement de celui sortant, qui a démontré ses limites.

Aux termes de l’article 9 de la Loi n° 014/2002 du 16 octobre 2002, le mandat des membres du collège de l’ARPTC est de cinq ans, renouvelable une fois.

Le mandat de l’équipe actuelle, dirigée par le président du collège, Christian Katende, se termine le 20 mai prochain.

Cette équipe nommée par l’ordonnance n°20/043 bis du 20 mai 2020 est sans l’ombre d’un doute, le point faible de tous les collèges qui se sont succédés à l’ARPTC.

Une gestion décriée

Christian Katende, président du collège, est accusé depuis sa nomination, de caporalisation de l’ARPTC et sa gestion est décriée par d’autres membres du collège dont la vice-présidente Lydie Omanga.

La presse nationale a, maintes fois, fait écho des alertes internes lancées par cette dernière, notamment à travers sa note n°40/ARPTC/VP/2024.

Des alertes interprétées à tort comme des manifestations de rivalité ou de ressentiment.

Pourtant, elle dénonce des pratiques préoccupantes: gestion opaque, engagements irréguliers, et violations des instructions présidentielles interdisant tout recrutement dans les établissements publics en cette période de crise sécuritaire, effort de guerre oblige.

A titre illustratif, le remplacement du directeur financier malade par un retraité de 65 ans, ancien cadre d’Airtel.

Une nomination en violation des textes légaux sur l’âge à l’emploi dans la fonction publique, dictée apprend-on, par la volonté de préserver certaines pratiques, plutôt que par des critères de compétence ou de conformité.

« Depuis cinq ans, l’ARPTC n’a connu ni restructuration interne ni véritable dynamique de performance. Les affectations semblent dictées par la proximité avec les membres du collège, au détriment du mérite et de la carrière des agents. Les nouvelles missions confiées à l’ARPTC en matière de numérique et de protection des données ne sont toujours pas mises en œuvre », renseigne une source interne.

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Plus grave, signale une autre source, « la taxe destinée à la protection des données est redirigée vers un prestataire privé, WEBTECH, au lieu d’être versée dans les caisses de l’institution ».

Par ailleurs, brandissant sa supposée proximité avec le président de la République, Christian Katende rêverait de continuer au-delà de son mandat ou d’être reconduit.

Mais ce qu’il semble ignorer, c’est que la reconduction des membres du collège de l’ARPTC à la fin de leur mandat n’est pas une obligation, mais une possibilité.

Or, après les scandales enregistrés sous son mandat et sa gestion tant décriée, le maintenir reviendrait à enterrer définitivement l’ARPTC.

De manœuvres en cours pour son maintien

Un décret de l’ancien premier ministre Sama Lukonde prévoyant une réforme en profondeur de l’ARPTC en faveur de la création de l’ARPTIC avait été bloqué, avec l’appui d’un ancien directeur de cabinet du chef de l’État.

Aujourd’hui, certaines sources évoquent une tentative d’influence sur la justice pour obtenir, dit-on, une décision qui permettrait un maintien illégal de l’actuel Collège au-delà du 20 mai 2025.

Face à ce tableau inquiétant, les agents et cadres lancent un appel solennel au président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions. Ils sollicitent la mise en place d’une nouvelle équipe dotée des compétences managériales reconnues, capable de rétablir la régulation du secteur et de redonner à l’ARPTC ses lettres de noblesse.

Autrement, ce serait le prolongement de la mauvaise gestion actuelle.

Jean Pérou Kabouira

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