Un mois après l’effondrement du pont Lukaya, dans la commune de Mont-Ngafula, qui relie les quartiers Lemba-Imbu et Verman, les travaux de reconstruction n’ont ni débuté, ni été annoncés. La population est laissée à elle-même face à l’absence de cette infrastructure, avec des risques humains et économiques considérables.
Les riverains ont confié à un reporter d’alternance.cd, de passage mercredi 28 mai 2025 dans cette partie de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, que l’absence totale de réaction des autorités face à ce problème a de lourdes conséquences pour la population locale, qui doit traverser la rivière dans des conditions extrêmement dangereuses.
Tous les passants sont obligés d’utiliser un escalier en bois de fortune de près de 20 mètres et une échelle en métal, tous deux très précaires, pour traverser la rivière moyennant 500 FC.
Les élèves dont des enfants de 3 à 10 ans sont particulièrement exposés car, ils empruntent ce passage périlleux deux fois par jour pour aller et rentrer de leurs écoles.
Selon des témoignages, au moins quatre cas de noyades ont été enregistrés depuis que ce moyen rudimentaire est utilisé pour traverser la rivière Lukaya. Heureusement qu’il n’y a pas(encore) eu mort d’homme.
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Impossible pour les véhicules et les motos de passer. Les plus téméraires empruntent un sentier sablonneux qui traverse plusieurs propriétés privées dont une concession appartenant à Zoé Kabila, avant de sortir sur le chantier de la rocade de Kinshasa.
Un parcours qui coûte entre 2000 FC et 3500 FC par passager (moto) et au moins trente minutes alors qu’avant l’écroulement du vieux pont, deux minutes suffisaient. Ce, sans prendre en compte le fait que quand il pleut, il n’y a aucune possibilité d’y passer.
La route de la paix vidée de toute son utilité
Bien plus, l’activité économique est impactée avec l’arrêt des chantiers dans le quartier Verman.
En effet, l’écroulement du pont Lukaya a condamné les propriétaires des chantiers situés au quartier Verman à arrêter les travaux.
On parle également de l’insécurité, notamment du phénomène Kuluna, qui augmente faute d’accès rapide des forces de l’ordre basées au quartier Lemba-Imbu, de l’autre rive de Lukaya.
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Par ailleurs, la « Route de la paix » récemment inaugurée a perdu toute son utilité, étant coupée par cet effondrement.
Cette route relie l’avenue des Poids lourds, à partir du pont Matete(commune de Matete) à N’djili brasserie(commune de la N’sele) en passant par Kisenso et Mont-Ngafula. Elle a vocation à être utilisée comme route secondaire pour atteindre le Kongo Central.
Robert Djanya
