Des criminels armés ont attaqué le vendredi 30 mai 2025, le campus de l’Université de Kinshasa(UNIKIN), ciblant des changeurs de monnaies (cambistes). Les assaillants, à moto, ont tiré plusieurs coups de feu et ont réussi à s’enfuir avec une somme importante d’argent. Drôle de timing, ce braquage spectaculaire est intervenu à peine 24 heures après la signature d’un mémorandum d’entente entre l’UNIKIN et le gouvernement congolais pour lutter contre la criminalité urbaine.
L’attaque a eu lieu en pleine campagne pour l’élection des représentants des étudiants. Elle a été confirmée par le secrétaire général académique de l’UNIKIN, le professeur Charles Odiko.
Les braqueurs ont commencé à opérer, d’après des témoignages recueillis par alternance.cd, à partir du rond-point Trafic, situé à l’entrée de l’UNIKIN. Les gardes universitaires dont le bureau est situé juste à côté du lieu de l’attaque étaient occupés à sécuriser les étudiants en campagne électorale. Celle-ci a été par la suite suspendue par le recteur.
Les assaillants, se déplaçant à moto ont tiré plusieurs coups de feu pendant qu’ils dépouillaient les cambistes de leur argent.
Alertés, les gardes universitaires n’ont pas été en mesure d’intervenir faute d’armes létales.
Quid de l’accord avec le gouvernement ?
Pourtant la veille, le recteur de l’UNIKIN, le professeur Jean-Marie Kayembe, et le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Jacquemain Shabani, ont signé un mémorandum d’entente pour une collaboration.
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La collaboration porte notamment sur l’organisation de formations certifiantes en sécurité et en criminologie, la réalisation d’études scientifiques sur les phénomènes criminels, l’évaluation des prestations des sociétés privées de sécurité et de gardiennage, ainsi que l’appui à la production de statistiques criminelles policières fiables et actualisées.
Dans le cadre de cette collaboration et après ce braquage, les experts de l’UNIKIN sont appelés à s’activer pour apporter une réponse scientifique à la problématique de l’insécurité à Kinshasa, qui s’est davantage accentuée ces derniers mois avec notamment de braquages dans de banques, supermarchés et autres commerces.
Robert Djanya
