Home Sécurité Poursuites contre des officiers : l’armée appelle à ne pas céder à l’alarmisme

Poursuites contre des officiers : l’armée appelle à ne pas céder à l’alarmisme

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C’est une des questions qui capitalisent la curiosité des congolais et alimentent des polémiques depuis plusieurs semaines. De rumeurs largement partagées sur les réseaux sociaux et même relayées par des personnalités politiques font état d’une chasse ciblée contre des officiers supérieurs swahiliphones. Face à la presse ce mardi 3 juin 2025 lors d’un briefing animé conjointement avec le porte-parole du gouvernement, le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général Sylvain Ekenge a expliqué que les poursuites en cours visent uniquement à renforcer la discipline, sans aucune connotation ethnique.

Il a rappelé qu’un militaire, quel que soit son grade, n’a pas de tribu et que l’armée ne reconnaît qu’une seule « tribu » : la nation congolaise. Le porte-parole des FARDC considère que la prétendue chasse aux officiers supérieurs swahiliphones relève d’une machination visant à créer des tensions dans l’armée.

« C’est un faux débat. La rigueur s’applique à tout militaire qui a choisi de servir sous le drapeau », a-t-il dit.

Rejetant catégoriquement les rumeurs d’une prétendue purge cible, il a soutenu que toutes les poursuites engagées contre des officiers supérieurs relèvent de rappels à l’ordre dans un contexte où la discipline est primordiale.

« Évitons d’importer dans l’armée des querelles tribales ou régionalistes. L’uniforme militaire est un symbole d’unité nationale, pas un marqueur ethnique », a prévenu le porte-parole des FARDC, en mettant en garde contre des discours ethnicistes.

Le général d’armée Gabriel Amisi n’est pas arrêté

Le général Sylvain Ekenge a démenti dans le même ordre d’idée, les rumeurs faisant état de la disparition du général Amisi Kumba, alias Tango Four, et de sa prétendue défection en rejoignant l’AFC/M23.

« Hier, j’ai parlé avec lui. Je ne sais pas s’il a fui aujourd’hui. Il m’a envoyé le communiqué sur le contrôle biométrique et les contrôles généraux qui sont prévus. C’est lui qui me l’a envoyé. Je ne sais pas s’il est parti aujourd’hui », a-t-il déclaré.

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D’après le général Sylvain Ekenge, l’inspecteur général des FARDC, le général d’armée Gabriel Amisi, n’est pas responsable de la gestion de l’argent destiné à la survie des dépendants des militaires.

Il ne gère pas non plus les rations alimentaires des militaires, contrairement aux allégations qu’il attribue aux ennemis du pays.

« Lui, il ne touche pas aux fonds de l’armée. Son rôle est de contrôler le fonctionnement, de surveiller comment nous gérons les ressources humaines et logistiques. Il rend compte au ministre de la Défense, mais il ne gère pas des millions», a martelé le porte-parole de l’armée.

Au sujet des plaintes sur le sort des dépendants de militaires, le général Sylvain Ekenge a répondu que seules les personnes suivant une procédure établie peuvent être reconnues comme telles.

Il a aussi souligné que la loi interdit aux militaires d’adhérer à des associations tribales ou syndicales.

Le porte-parole de l’armée a révélé que certaines femmes qui prétendent être veuves des militaires ne répondent pas aux critères.

Jean Pérou Kabouira

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