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Dialogue politique : en quelle qualité Joseph Kabila entend-il poser ses conditions ?

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Alors que l’initiative du dialogue prise par les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) fait son chemin, la question de la participation de Joseph Kabila se pose. Ce dernier aurait conditionné sa participation par la mise en place d’une structure crédible qui en assurerait l’organisation, d’après l’un de ses proches, Barnabé Kikaya Bin Karubi. Une condition qui suscite la controverse et pousse Me Claude Kabi Batasema à se poser mille et une questions sur le statut actuel de l’ancien chef de l’État, suspecté de complicité avec les rebelles de l’AFC/M23 et de connivence avec le Rwanda.

Dans une récente sortie médiatique, Barnabé Kikaya Bin a laissé entendre que Joseph Kabila se dit prêt à participer à un dialogue politique à condition qu’une structure crédible en assure l’organisation.

Pour l’analyste politique Claude Kabi Batasema, le sénateur à vie, qui a été déshabillé de ses immunités parlementaires suite à sa position vis-à-vis de ce que vivent les populations de la partie Est de la RDC et actions subversives contre le pays, devrait d’abord prouver son innocence, voire sa nationalité congolaise, avant de se prétendre acteur du dialogue. Il estime qu’en l’état actuel, Kabila ne peut parler qu’en tant que chef de l’AFC/M23 et non en tant qu’ancien président. À défaut, prévient-il, il sera ignoré ou devra répondre de haute trahison.

« C’est quand même étonnant que Joseph Kabila se considère comme un acteur clé, mieux incontournable, alors qu’il est dans un pétrin. Les congolais sont en droit d’être éclairés sur son statut actuel et sous lequel il entend participer à un dialogue politique », estime-t-il.

Il avance que si Joseph Kabila prend position en tant qu’ancien président de la République, c’est qu’il a tort car, «un ancien chef de l’État qui s’affiche fièrement aux côtés des rebelles, auteurs de la mort de milliers de citoyens innocents, et qui a même visité un camp d’entraînement des mêmes rebelles, a trahi le pays qu’il a dirigé et peut être poursuivi pour haute trahison ».

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Me Claude Kabi poursuit que si Joseph Kabila espère participer au dialogue politique en tant que citoyen, « il devra prouver qu’il est ou demeure congolais ».

Cet analyste politique pense qu’en l’état actuel, Joseph Kabila ne peut parler qu’en tant que chef de l’AFC/M23 et non en tant qu’ancien président

« Après toutes les révélations faites notamment par le président de la République actuel et la justice militaire, Joseph Kabila doit s’assumer et poser les conditions en tant que numéro un de l’AFC/M23 pour espérer être pris au sérieux», soutient Me Claude Kabi.

Sinon, prévient-il, « il sera ignoré et attendra la sentence divine, à défaut de répondre de haute trahison ».

Junior Lomanga

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