« La réalité constitutionnelle de la RDC est que la souveraineté appartient au peuple et que chacun de nous a, non pas le choix, mais l’obligation constitutionnelle de défendre la patrie est ses intérêts contre toute force intérieure ou extérieure qui met en danger l’État congolais ». C’est en ces termes que la coordination des Wazalendo a réagi aux propos du controversé commandant en chef de des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF), le général Kainerugaba Muhoozi, qui a menacé de les neutraliser.
Dans une déclaration publiée du 23 juin 2025, le coordonnateur des Wazalendo d’Uvira et modérateur du Conseil des Wazalendo/Est RDC, Dr. Doudou Murefu, estime que les Wazalendo sont ciblés parce qu’ils représentent un rempart contre le pillage des ressources congolaises. Il s’indigne que de telles menaces viennent d’un haut responsable militaire d’un pays voisin censé être un partenaire de la RDC, et appelle au respect de la souveraineté congolaise.
Il assure que les Wazalendo sont régis par la loi sur la réserve armée de défense en RDC et « remplissent loyalement leur obligation constitutionnelle à coups des sacrifices suprêmes et appellent d’autres congolais à leurs responsabilités».
Il rappelle que les Wazalendo sont des citoyens ordinaires, qui « sont aujourd’hui mobilisés volontairement et simultanément d’abord et ensuite, sur l’appel à la mobilisation du chef de l’État et commandant suprême ».
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Le coordonnateur des Wazalendo a tenu à souligner que ces volontaires patriotes congolais ont pris les armes en légitime défense face aux armées étrangères, notamment ougandaises, depuis 1996.
A l’en croire, les Wazalendo se défendent contre les atrocités qui ont causé le génocide congolais(Genocost), ayant entraîné plus de 12 millions de morts, principalement des femmes et enfants, les guerres d’agression en répétition depuis plus de 30 ans, les menaces existentielles orchestrées par des multinationales occidentales sous couvert des pays voisins et l’infiltration des institutions publiques de la RDC à coups des dialogues et mixages de plusieurs agents soutenus par des pays étrangers dont l’Ouganda.
« Les Wazalendo restent convaincus qu’ils font objet des attaques de tous ceux qui voudraient s’emparer des richesses de notre pays pour la simple raison qu’ils sont l’espoir ultime. C’est pourquoi nous sommes fondés à douter que ces propos soient tenus par une autorité étrangère africaine dont le pays est si intimement lié à la situation et qui devrait être respectueuse de la souveraineté des États et des peuples africains et dont l’armée sous son commandement se présente comme partenaire de l’armée congolaise», précise le coordonnateur des Wazalendo d’Uvira.
Cette réaction fait suite aux propos du chef de l’armée ougandaise, le général Muhoozi Kainerugaba qui, au lendemain de son retour de Kinshasa, a qualifié les Wazalendo de « forces négatives», promettant leur neutralisation par les forces conjointes UPDF-FARDC.
Jean Pérou Kabouira
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