
Dans une déclaration publiée lundi 23 juin 2025 à Kananga, les inspecteurs et contrôleurs du ont dénoncé les conditions précaires dans lesquelles ils exercent leurs fonctions. Ils exigent leur mécanisation et le paiement sans délai des primes impayées depuis mars dernier.
Réunis au sein d’un collectif, ces fonctionnaires de l’Etat accusent le gouvernement congolais de ne pas honorer ses engagements, pourtant clairement définis dans un arrêté interministériel cosigné par les ministres des Finances, du Budget, de l’Emploi et du Travail.
Ils rappellent également que l’ordonnance présidentielle n°14.080, notamment dans ses articles 26 à 28, prévoit l’organisation et les droits du personnel de l’Inspection générale du travail(IGT).
« Nous continuons d’être marginalisés et traités avec indifférence. Le retard injustifié dans le paiement des primes pour les 25 provinces, ainsi que l’absence de la prime du deuxième trimestre, constituent une violation flagrante de nos droits », a dénoncé l’un des représentants du collectif.
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Les inspecteurs et contrôleurs du travail ne se limitent pas à revendiquer des arriérés. Ils interpellent directement l’État congolais sur l’incohérence d’un système qui charge ses agents de faire respecter les normes sociales dans les entreprises, tout en les maintenant eux-mêmes dans une insécurité professionnelle chronique.
Pour eux, il est inconcevable que des fonctionnaires affectés à la protection des droits des travailleurs soient à leur tour privés de leurs propres droits. Le collectif appelle ainsi le gouvernement à des mesures urgentes et concrètes pour mettre fin à ce qu’ils qualifient de « traitement inhumain ».
Félix Ilunga