Le président américain Donald Trump a reçu, ce jeudi 27 avril, dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche, les ministres des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba de la RDC et Olivier Nduhungirehe du Rwanda. Lors de cette rencontre, organisée quelques heures après la signature d’un accord de paix entre les deux pays, il a promis des conséquences graves en cas de violation dudit accord, censé apporter une solution durable au conflit meurtrier dans l’est de la République démocratique du Congo.
Après des décennies de vives tensions ayant engendré des violences meurtrières sur le territoire congolais, avec plusieurs millions de morts, Kinshasa et Kigali ont enfin signé un accord de paix sous l’égide de Washington. Ils se sont engagés notamment à lancer ou élargir la coopération sur des priorités communes telles que la gestion des parcs nationaux, le développement hydroélectrique, les chaînes d’approvisionnement en minerais et la gestion conjointe des ressources du lac Kivu.
Ils ont également pris l’engagement de gérer conjointement les chaînes de valeur minières transparentes et formalisées de bout en bout qui les relient, en partenariat avec le gouvernement et les investisseurs américains.
Donald Trump a salué la signature de cet accord historique, tout en avertissant que toute violation de ses dispositions pourrait entraîner des conséquences.
« Celui qui va essayer de violer cet accord rencontrera les États-Unis sur son chemin. Il y aura des conséquences. On ne veut plus de guerre en RDC, et tout le monde doit le comprendre et éviter que les choses dégénèrent », a menacé le président américain.
L’accord prévoit également le respect de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale de chaque pays, ainsi que le désengagement (retrait) militaire des zones de tension.
Lire aussi She Okitundu inflexible : pas de dialogue interne tant que l’occupation persiste
Selon Massad Boulos, conseiller du président Donald Trump pour l’Afrique, le traité sera accompagné d’une annexe comportant les étapes pratiques de mise en œuvre des différents points.
Kinshasa jubile
Dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, le gouvernement congolais a qualifié cet accord de paix de victoire diplomatique majeure et d’avancée déterminante pour le retour à la stabilité, à la paix et au développement durable en RDC.
« Cet accord ne représente pas seulement un succès diplomatique, mais une victoire pour les millions de citoyens congolais qui méritent depuis longtemps la paix et la sécurité », peut-on y lire.
Kinshasa remercie Washington et Doha pour leur engagement constant en faveur de la paix et de la souveraineté nationale.
Félix Ilunga
