
Reçu le mercredi 2 juillet à la Cité de l’Union africaine par le président de la République, Félix Tshisekedi, l’ancien premier ministre et président du parti politique Nouvel Élan, Adolphe Muzito, n’a laissé planer aucun doute quant à sa volonté de prendre part à un éventuel gouvernement d’union nationale.
Les images de la rencontre sont révélatrices : Adolphe Muzito s’est dit honoré d’avoir été officiellement reçu, pour la première fois, à la Cité de l’Union africaine par le président Félix Tshisekedi. À l’issue de cette entrevue, il a affirmé avoir modifié sa perception de la gouvernance actuelle, à la lumière des récentes avancées diplomatiques.

« Mon parti et moi l’avons d’abord remercié pour les performances réalisées. De manière générale, on le critiquait qu’il voyageait beaucoup à l’étranger. Aujourd’hui, les résultats sont là, à savoir qu’il a réussi à faire connaître à la communauté internationale que le Rwanda est l’agresseur de la RDC à travers ses rébellions et la signature, sous l’égide des États-Unis, d’un accord qui contraint le Rwanda et les rebelles à se retirer du territoire congolais », a déclaré Adolphe Muzito.
Il a également salué le partenariat économique gagnant-gagnant en cours de finalisation entre la République démocratique du Congo et les États-Unis d’Amérique.
« Ce qui, hier, était pillé par le Rwanda, comme tout simplement un sous-traitant, a affirmé Adolphe Muzito, désormais le Congo va l’exploiter avec tous les pays du monde, et principalement avec les États-Unis ».
Il a en outre invité le gouvernement à fournir des explications claires aux citoyens sur les contours de cet accord.
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Le leader de Nouvel Élan s’est voulu précis et explicite quant à sa disponibilité à intégrer un éventuel gouvernement d’union nationale.
À ce propos, Adolphe Muzito a déclaré sans détour : « J’ai donné ma position, pour dire que j’étais disposé à participer à la formation du gouvernement. Pour moi, il est important que mes idées soient prises en compte, dans la mesure du possible. »
Il apparaît désormais clairement que, contrairement à d’autres figures de l’opposition politique qui usent de circonvolutions, l’ancien premier ministre est convaincu que Félix Tshisekedi est sur la bonne voie, et qu’il souhaite l’accompagner dans la gestion des institutions de la République.
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