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Thérèse Kayikwamba inscrit l’accord de paix RDC-Rwanda dans un cadre de complémentarité

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Lors d’un briefing spécial conjoint animé le jeudi 27 juin, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, coopération et Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, et le ministre de la Communication et M
médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, ont apporté des éclaircissements sur le contenu de l’accord de paix signé à Washington, le 27 juin dernier, entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Ils ont souligné que cet accord n’implique ni cogestion ni partage des ressources minières congolaises, mais s’inscrit dans une dynamique de complémentarité avec les différents processus déjà en cours.

Selon la cheffe de la diplomatie congolaise, deux principes essentiels sont réaffirmés dans l’accord de Washington. Il s’agit du respect de la primauté de l’intégrité territoriale et le devoir de réciprocité.

Réagissant aux interrogations sur la mise en œuvre effective de cet accord par les parties prenantes, Thérèse Kayikwamba a rappelé qu’en plus de la contrainte juridique, une pression diplomatique, politique et médiatique s’exerce également sur les signataires.

D’où son appel à l’ensemble de la population congolaise à s’approprie pleinement cet accord.

« Après la signature de l’accord de paix à Washington DC, c’est maintenant que le vrai travail commence. C’est un travail qui nous concerne tous en tant que Congolais et Congolaises, en tant que citoyens engagés. Que nous soyons membres du gouvernement, que nous soyons membres de la société civile, de la presse ou citoyens engagés et épris du souci de voir la paix se matérialiser dans notre pays, notre travail à nous tous commence maintenant, à commencer par l’appropriation de cet accord, sa compréhension, sa lecture évidemment, la curiosité qui devrait nous animer justement, devrait nous encourager aussi à avoir des conversations les uns avec les autres pour mieux comprendre cet accord, mais aussi se pencher concrètement sur les réalités qui doivent rapidement se transformer, en particulier dans les zones encore sous occupation à l’est de la République démocratique du Congo« , a déclaré la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères.

Retrait des troupes rwandaises concomitant à la neutralisation des FDLR

Tout en reconnaissant qu’il ne s’agit que d’un premier pas, Thérèse Kayikwamba a réaffirmé la volonté du gouvernement de poursuivre la mise en œuvre de cet accord, dans la perspective d’une paix durable, d’un développement soutenu et d’une pacification continue de l’est de la RDC en particulier, et de la région des Grands Lacs en général.

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Abordant la question du retrait des troupes rwandaises du territoire congolais, elle a précisé que celui-ci se fera concomitamment avec la neutralisation des FDLR.

À ce propos, la ministre des Affaires étrangères a fait savoir que le Conops, adopté à Luanda par les experts militaires rwandais, congolais et angolais, est chargé de la mise en œuvre de ces deux volets : retrait des troupes rwandaises et neutralisation des FDLR.

La neutralisation des FDLR s’effectuera en deux phases. D’abord la sensibilisation, ensuite, en cas d’échec, le recours à la contrainte. Une structure conjointe de sécurité, incluant des acteurs tiers, sera mise en place afin d’assurer le suivi du processus.

« Un aspect que j’ai déjà effleuré brièvement, c’est la mise en place d’un mécanisme conjoint de coordination de la sécurité, justement une structure qui sera établie pour s’assurer de la bonne mise en œuvre du Conops. Une structure hybride, si vous voulez, avec des représentants de la République démocratique du Congo, des représentants du Rwanda, mais aussi des participants ou des représentants de pays tiers qui vont donc assurer aussi une objectivité« , a martelé la ministre des Affaires étrangères.

Aucun intérêt du Congo bradé, dixit Muyaya

De son côté, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a assuré que les intérêts de la RDC ne sont en aucun cas compromis par cet accord de paix et que l’intégrité territoriale du pays constitue une ligne rouge non négociable.

Rejetant toute idée de partage économique avec le Rwanda, il a rappelé que le gouvernement congolais ne saurait tolérer aucune atteinte à l’intégrité territoriale de son voisin.

« Beaucoup de sacrifices ont été consentis et aucun intérêt du Congo ne sera bradé« , a renchéri Patrick Muyaya, en affirmant que l’ « on s’achemine vers la paix ».

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Une paix qui, selon la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, ne saurait signifier un quelconque partage des minerais congolais.

« Cet accord n’est ni un traité économique entre la République démocratique du Congo et les États-Unis, ni un accord commercial bilatéral entre la RDC et le Rwanda. Il s’agit tout d’abord d’un accord politique et sécuritaire centré sur des engagements concrets. La cessation des hostilités, le retrait des troupes étrangères, la fin du soutien aux groupes armés, qu’il s’agisse du M23 ou d’autres, la neutralisation des menaces résiduelles et le retour durable de la paix dans l’Est de notre pays« , a insisté Thérèse Kayikwamba Wagner.

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