C’est l’une des mesures proposées par la médiation et acceptées par le gouvernement congolais ainsi que l’AFC/M23 pour renforcer la confiance, en vue de la signature d’un accord de paix. Un échange de prisonniers entre Kinshasa et la rébellion aura bel et bien lieu. La confirmation a été donnée par le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Jacquemain Shabani, lors d’un briefing spécial coanimé le lundi 21 juillet avec le ministre de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
À une semaine de la reprise des pourparlers devant déboucher sur la signature d’un accord global de paix, chaque partie tente de rassurer et de démontrer sa bonne foi. En ce qui concerne le point de la Déclaration relatif à « des mesures de confiance, notamment la mise en place d’un mécanisme, sous facilitation du CICR, pour organiser la libération des détenus d’intérêt », le gouvernement congolais affirme sa volonté de faire sa part.
« Nous savons par exemple que nous avons des vaillants [éléments] FARDC et même certains de nos concitoyens civils, responsables de l’administration publique, acteurs politiques et même défenseur des droits de l’homme qui se trouvent dans des conditions de détention, certains sur le territoire national congolais, d’autres à l’étranger, pour ne pas dire au Rwanda. Ça pourra faire l’objet de leur relaxation de part et d’autre. D’autres qui se trouvent ici entre les mains de la justice de la RDC, il s’agira aussi de toutes ces questions de nos territoires occupés et du retrait des forces belligérantes qui contrôlent ces territoires », a expliqué le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières.
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Jacquemain Shabani a laissé entendre que les autorités congolaises procéderont à la libération de membres de l’AFC/M23.
« Cela va consister de part et d’autre que nous puissions poser des actes qui vont renforcer la confiance, la volonté des parties à mettre en application l’accord de paix. Il pourra s’agir par exemple de la libération des prisonniers de part et d’autre », a-t-il poursuivi.
Après la signature de la Déclaration de principes de Doha, le CICR a exprimé sa disponibilité à faciliter la libération et l’acheminement des prisonniers détenus de part et d’autre.
Junior Lomanga

