En exécution de l’instruction du président de la République, Félix Tshisekedi, demandant aux membres du gouvernement d’évaluer les engagements pris vis-à-vis des partenaires sociaux, le vice-premier ministre, ministre du Budget, prend à bras-le-corps la situation des professeurs. À cet effet, il a accordé une audience, jeudi 25 septembre, à une délégation de l’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa (APUKIN).
Les professeurs sont venus s’informer sur la suite réservée à leurs revendications, qui remontent à plusieurs années, notamment à la suite des accords de Bibwa.
« Notre entretien a tourné autour de deux points. D’abord, notre contribution à ce qu’il fait ici et aussi nos revendications salariales. Dans sa réponse, le vice-premier ministre nous a dit qu’il a reçu l’ordre du chef de l’État, le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour résoudre les problèmes sociaux des professeurs. C’est pourquoi, il a demandé que l’on crée une commission qui commence le travail tout de suite, pour que les conclusions auxquelles nous allons aboutir lui soient données le plus vite possible, pour qu’il trouve des remèdes appropriés », a rapporté le président de l’APUKIN, David Lubo, au sortir de la rencontre.
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Il a précisé que les revendications des professeurs, en rapport avec l’accord de Bibwa signé entre le gouvernement et le banc syndical, portent sur plusieurs points.
« D’abord, l’octroi des crédits véhicules pour compenser le manque à gagner engendré par la dévaluation monétaire ; l’augmentation progressive des salaires pour atteindre la résolution 45 des états généraux tenus à Lubumbashi ; le paiement de la prime de recherche ; et aussi le paiement du complément engendré par le fait qu’on n’ait pas intégré les soldes jusqu’ici », a énuméré le président de l’APUKIN.
Les raisons de croire à une solution
Se rappelant des prouesses réalisées par Adolphe Muzito en tant que premier ministre (entre octobre 2008 et mars 2012) dans l’amélioration des conditions salariales de plusieurs catégories socioprofessionnelles, notamment les magistrats, les professeurs et les médecins, grâce à son savoir-faire et à son attachement au dialogue social, la délégation de l’APUKIN est repartie confiante. Elle ne doute pas de la détermination du vice-premier ministre du Budget à concrétiser, sous la supervision de la première ministre Judith Suminwa, la volonté du président Tshisekedi de répondre favorablement aux revendications des professeurs.
« Oui, nous avons confiance. Et nous savons que le VPM Adolphe Muzito, ce n’est pas quelqu’un de promesse démagogique. Nous sommes sûrs que nous avons toqué à la bonne porte, et que les problèmes qui ont trop duré commenceront à trouver des solutions. Nous ne disons pas qu’il faut obtenir tout aujourd’hui. Au moins, il y a un pas qui sera franchi à partir de cet entretien« , a déclaré le professeur David Lubo.
Anny Kanyama
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