Home Politique Élection du successeur de Kamerhe au perchoir : Tshilumbayi invite Tshisekedi à arbitrer une « cuisine interne» de l’Assemblée nationale

Élection du successeur de Kamerhe au perchoir : Tshilumbayi invite Tshisekedi à arbitrer une « cuisine interne» de l’Assemblée nationale

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Deux semaines après la démission de Vital Kamerhe du poste de président du bureau de l’Assemblée nationale, le calendrier de l’élection de son successeur n’est toujours pas connu. Le président intérimaire, Jean-Claude Tshilumbayi, a annoncé aux députés nationaux qu’il attend les orientations du président de la République. Gros souci: Félix Tshisekedi avait clairement refusé de se mêler de la gestion du pouvoir législatif dont il n’est pas membre.

Interpellé par des députés nationaux sur l’urgence d’organiser les élections d’un nouveau président et d’un nouveau rapporteur adjoint, le président intérimaire a appelé à la patience, indiquant que c’est le chef de l’Etat qui a le dernier mot.

« Nous avons déjà, lors de la plénière passée, rencontré cette préoccupation là. Et que nous avions signifié que le commendant suprême, le chef de l’État, l’arbitre institutionnel, a été saisi de l’information de ce qui est arrivé dans notre chambre. C’est constitutionnel, nous attendons ses orientations à cet effet là », a-t-il déclaré.

Rejetant l’objection selon laquelle il ne serait pas autorisé à engager l’institution en sa qualité de président intérimaire, Jean-Claude Tshilumbayi a protesté que la question des élections du nouveau président de l’Assemblée nationale ne serait pas inscrite dans les matières à examiner lors de la session ordinaire de septembre, avant l’arbitrage du président de la République.

« Il n’y a aucune circulaire qui interdit à l’intérimaire d’engager l’institution…Ce qui est arrivé dans cette chambre c’est bien une crise. Et l’arbitre dans ce pays a un arbitre qui s’appelle le chef de l’État. Il est saisi. Nous attendons son intervention », a-t-il insisté.

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Et pourtant, interrogé en marge de sa participation à la 80 ème assemblée générale des Nations unies à New York sur la démission de Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi avait affirmé qu’il n’interfère pas au fonctionnement de la chambre basse du parlement.

« Il y a un fonctionnement d’une cuisine interne à chaque institution et les choses s’orientent selon ce que ces institutions sont en train de faire. Moi, je suis le garant de la stabilité de ces institutions mais ça ne me donne pas le droit d’aller s’immiscer dans ce qui se passe dans ses institutions, s’ils ont décidé de défier leur président c’est leur cuisine interne, mon rôle à moi est que les droits de tout le monde soient respectés et que l’institution elle-même sa stabilité est sauvegardée, c’est ce qui m’importe« , avait déclaré le chef de l’État.

Reste à savoir s’il ne ferait pas volte-face en donnant de consignes aux députés nationaux pour le choix du successeur de son principal allié politique et « frère« , Vital Kamerhe, qui avait démissionné le 22 septembre dernier pour anticiper une destitution inévitable.

Junior Lomanga

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