Le siège de l’Assemblée provinciale du Kongo Central s’est transformé ce lundi 6 octobre en un véritable ring de boxe. Une bagarre généralisée a éclaté entre les députés provinciaux, divisés autour des pétitions visant certains membres du bureau. Pourtant, il y a quelques jours, les protagonistes avaient été consultés par le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Jacquemain Shabani, qui les avait officiellement réconciliés.
C’est une scène qui ne reflète pas les valeurs Ne Kongo et qui en dit long sur l’ampleur de la crise politique au sein de l’organe délibérant de cette province.
En effet, cinq pétitions ont été déposées à l’ouverture de la session ordinaire de septembre contre les membres du bureau, dont le président, Papy Mantezolo Diatezua. Ce dernier a saisi la Cour constitutionnelle.
C’est dans ce contexte, marqué également par des rumeurs d’implication supposée de certaines personnalités originaires du Kongo Central dans cette crise, que le vice-premier ministre de l’Intérieur a convoqué les députés provinciaux à Kinshasa.
Dans l’objectif d’éviter une escalade de la confrontation, Jacquemain Shabani avait consulté chaque camp séparément, vendredi 3 octobre, et a appelé les uns et les autres à respecter les lois de la République. Ces consultations ont été largement commentées par la presse, qui a affirmé que Jacquemain Shabani a réussi à résoudre cette crise.
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La bagarre de ce lundi vient contredire cette assertion. Selon des sources locales, des députés provinciaux en sont venus aux mains avant l’ouverture de la plénière destinée à l’installation du bureau d’âge chargé de diriger le processus d’examen des pétitions.
Le bilan provisoire fait état de deux députés provinciaux grièvement blessés, de tables et vitres fracassées ainsi que de documents importants emportés. Tout est donc à recommencer pour le patron de l’Intérieur et sécurité.
Anny Kanyama
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