Depuis mardi 7 octobre, les activités scolaires sont suspendues dans les écoles catholiques de Lodja, dans la province du Sankuru. Plusieurs établissements ont été vandalisés et saccagés à la suite du décès d’un leader de la jeunesse, survenu après des violences liées à la contestation des résultats de l’élection du président des élèves du lycée Lokenye.
Selon la coordination diocésaine de Lodja, ces troubles ont éclaté après que des élèves sympathisants du candidat malheureux ont rejeté les résultats du scrutin organisé lundi 6 octobre dans ce lycée, géré par des religieuses catholiques.
La situation a dégénéré, menant à des affrontements au cours desquels le représentant de jeunes de la mission catholique Saint Désiré(quartier Otekele), Jean-Pierre Konga Mboyema, a été poignardé par un individu non identifié, alors qu’il tentait de calmer les manifestants. Il est décédé quelques heures plus tard dans un hôpital de la place.
Un journaliste basé à Lodja, contacté par alternance.cd a indiqué que, jusqu’à ce mercredi matin, soit deux jours plus tard, la dépouille de la victime n’était toujours pas été inhumée, et que la tension restait vive dans la ville.
« L’auteur du crime n’a pas encore été appréhendé. Plusieurs écoles catholiques, dont les deux collèges, les deux lycées, l’école primaire Otekele, ainsi que d’autres établissements, ont été vandalisés. Les manifestants ont emporté des ordinateurs et divers matériels didactiques », a-t-il précisé.
Lire aussi Lomami: polémique sur le coût des travaux de réhabilitation d’une tribune à Mwene-Ditu
L’évêque du diocèse de Tshumbe, Mgr Vincent Tshomba Shamba, a déploré des « actes inacceptables » et présenté, dans un communiqué, ses condoléances à la famille de la victime.
Il appelle les autorités locales, administratives et policières à « assumer leur responsabilité de garantir la sécurité des personnes et la protection des biens, notamment des couvents, des presbytères et des institutions éducatives catholiques, injustement prises pour cibles ».
Concernant le président des élèves élu du lycée Lokenye, dont la victoire est au centre des contestations, il serait actuellement introuvable. Le candidat malheureux, quant à lui, aurait été arrêté en compagnie de certains de ses partisans.
Toutes les autorités locales contactées se sont réservées de réagir, jugeant la situation très sensible.
Pami Halele

