Plus de deux ans après leur nomination, les membres du Conseil d’administration de l’Office national de la pêche et de l’aquaculture (ONPA) continuent leur chemin de croix. Sans salaire ni siège social, ils poursuivent malgré tout leurs réunions. Cette semaine, ils ont tenu, sous la présidence de la PCA Henriette Wamu, leur 6ᵉ session extraordinaire, toujours sous un arbre, comme les précédentes.
Habitués à la précarité, les membres du Conseil d’administration de l’ONPA ont décidé, à l’issue de cette sixième session, de saisir officiellement le président de la République, Félix Tshisekedi, pour lui exposer leur détresse. Ils espèrent obtenir l’opérationnalisation effective de cet établissement public.
En attendant, la présidente du Conseil d’administration, Henriette Wamu, a exhorté ses collègues administrateurs à faire preuve de résilience. Elle les a invités à s’approprier la maxime : « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».

Et comme pour oublier un instant leur situation, les membres du Conseil d’administration de l’ONPA ont, à la fin de cette sixième réunion, transformé les chaises et tables louées en réfectoire pour partager un repas acheté dans un petit restaurant du coin, accompagné de la bière.
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Lors de la précédente réunion, tenue à l’ombre du même arbre, Henriette Wamu avait déjà dénoncé l’absence de financement depuis la création de l’ONPA, pourtant censé jouer un rôle stratégique dans la valorisation des ressources halieutiques de la République démocratique du Congo et dans la sécurité alimentaire.
Dépourvu de locaux, de budget de fonctionnement et d’appui logistique, l’établissement demeure une structure qui n’existe que de nom.
Junior Lomanga

