Les activités ont tourné au ralenti, ce lundi 13 octobre 2025, dans la ville de Beni, chef-lieu provisoire de la province du Nord-Kivu. Des centaines d’habitants sont descendus dans les rues pour dénoncer la recrudescence de l’insécurité et les massacres de civils attribués aux terroristes ADF et aux rebelles de l’AFC/M23.
Très tôt le matin, les manifestants ont érigé des barricades sur plusieurs avenues et artères principales du centre commercial Matonge, paralysant la circulation. Avant l’intervention des forces de l’ordre, des jeunes ont incendié des pneus et des tables sur la chaussée, créant une tension perceptible dans plusieurs quartiers.
Des éléments de la Police nationale congolaise (PNC) ont ensuite été déployés pour rétablir le calme et disperser les attroupements.
« Nous sommes préoccupés par la situation sécuritaire de la ville. Vous avez constaté, comme moi, que plusieurs rues, avenues et boulevards connaissent un embouteillage inhabituel. Des barricades ont été érigées notamment au quartier Ngongolio et au centre commercial Matonge, dans mon entité. Toutefois, la situation reste sous contrôle : les éléments de l’ordre font leur travail et, sous peu, tout sera rétabli. Nous demandons à la population de ne pas céder à la manipulation. Certains jeunes ont encore du mal à comprendre que l’ennemi peut facilement profiter de ce genre de troubles. D’où, la nécessité d’être collectivement prudents », a déclaré le bourgmestre policier de Mulekera, le commissaire supérieur principal Ngongo Mayanga.
Mbala K./Beni

