Alors que l’Assemblée provinciale demeure paralysée après la destitution de tous les membres de son bureau, la crise institutionnelle semble désormais se diriger vers le gouvernorat du Kasaï-Central. L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS)/Tshisekedi a officiellement retiré sa confiance au gouverneur Joseph Moïse Kambulu.
Dans une déclaration rendue publique ce lundi 13 octobre 2025, la fédération de Kananga du parti présidentiel l’accuse notamment d’incompétence, de mauvaise gouvernance et de manque de leadership, tout en exigeant sa démission.
Face à la recrudescence de l’insécurité dans le chef-lieu de la province et à la montée des tensions communautaires dans plusieurs territoires, l’UDPS/Tshisekedi dénonce ce qu’elle qualifie de manque de vision stratégique et d’absence manifeste d’initiatives structurantes de la part du gouverneur.
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Le parti fustige également une « gestion opaque et inefficace » du gouvernement provincial, qui aurait, selon les auteurs de la déclaration, plongé le Kasaï-Central dans un état d’abandon institutionnel marqué par une insécurité quasi permanente.
« Face à cette situation alarmante, l’UDPS/Tshisekedi interpelle les autorités nationales sur l’urgence d’agir pour restaurer l’autorité de l’État ; invite la population à rester vigilante, mobilisée et engagée pacifiquement pour le redressement de la province. L’UDPS appelle ainsi à un sursaut collectif pour barrer la route à l’incompétence, à l’indifférence et à la mauvaise foi politique, qui hypothèquent l’avenir du Kasaï-Central et lui demandons de démissionner sans délai », indique la déclaration politique de la fédération de l’UDPS/Tshisekedi à Kananga.
Anny Kanyama

