Dans un état de délabrement très avancé, la prison centrale d’Inongo, chef-lieu de la province du Maï-Ndombe, a vu s’évader la quasi-totalité de ses détenus. Sans toitures, ni portes ni fenêtres, elle est devenue un lieu abandonné, dépourvu de toute sécurité.
Construite en 1928, la prison centrale d’Inongo attend toujours sa réhabilitation. Elle ressemble désormais à un champ envahi par les herbes, jusque dans la salle d’audience. L’infirmerie, elle, sert de dépôt pour les briques cuites.
Selon le ministre provincial des Transports, voies de communication, affaires foncières, tourisme, culture et arts, communication et médias et porte-parole du gouvernement provincial, Alexis Mputu Bonzali, cette prison ne compte plus aujourd’hui que des détenus « volontaires » ou ceux qui sont incapables de s’évader pour des raisons de santé.
« Les détenus qui sont là, nous les appelons des détenus volontaires (…) À l’état où la prison se trouve aujourd’hui, personne ne peut accepter d’y rester. C’est pourquoi il y a chaque fois des évasions dans la prison centrale d’Inongo », a-t-il fustigé vendredi 24 octobre.
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D’après l’administration pénitentiaire, installée dans un autre bâtiment en dehors de la prison, il ne reste plus que 18 détenus sur la centaine recensée en août dernier.
Dans ces conditions, même les agents des forces de sécurité affectés à la garde des lieux finissent par déserter.
Anny Kanyama

