Alors qu’elle devait rassurer la population, l’arrivée de militaires des FARDC au village Mbomo, situé dans le territoire de Bolobo, province du Maï-Ndombe, a provoqué la fuite de la quasi-totalité des habitants. Ces derniers se sont réfugiés dans la forêt environnante.
Depuis le vendredi 31 octobre 2025, le village Mbomo est littéralement vidé de ses habitants. À l’origine, la présence des militaires aurait été motivée par une plainte déposée par un habitant pour imputations dommageables. Sur place, ils ont procédé à l’arrestation de quatre personnes et tiré plusieurs coups de feu pour des raisons non encore élucidées.
Pris de panique, les villageois ont quitté précipitamment leurs maisons pour se cacher dans la forêt.
Selon Me Éric Bentobwi, avocat et défenseur des droits de l’homme, les militaires auraient mené des arrestations arbitraires, sans aucun document officiel, et soumis les personnes interpellées à des actes de torture, sans mandat de perquisition. Il les accuse également d’avoir instauré une forme d’état de siège local et d’avoir érigé des barrières illégales.
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L’avocat appelle les autorités compétentes à sanctionner ces éléments « indisciplinés ».
Un ministre provincial du Maï-Ndombe, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a confié à alternance.cd que « ces éléments de l’armée ont été déployés sur instruction d’une autorité basée à Kinshasa pour, en réalité, exécuter une autre mission ».
Jusqu’à ce dimanche 2 novembre, les habitants de Mbomo se cachaient encore dans la forêt, tandis que les militaires occupaient les maisons abandonnées, profitant du calme et du butin laissé sur place.
JPK

