Home Politique Rétrocommission de 10% sur les frais de la mission de scolarité : La version pas convaincante de Muhindo Nzangi

Rétrocommission de 10% sur les frais de la mission de scolarité : La version pas convaincante de Muhindo Nzangi

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C’est ce qu’on appelle en français facile « être pris la main dans le sac ». Et, quand on est pris la main dans le sac, il arrive souvent qu’on n’ait pas d’arguments solides pour se justifier. C’est ce qui semble arriver au Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), Muhindo Nzangi. Embourbé dans une affaire d’une présumée de demande de rétro commission de 10% de leurs frais de la somme payée à chaque équipe des agents chargés du contrôle de scolarité des étudiants finalistes des établissements de son secteur, il a réagi par sa cellule de communication.

Au regard de la faiblesse de l’argumentaire contenu dans la mise au point de son service de communication, tout porte à croire que ce Warrior n’est pas clean.

Tout a commencé par la publication dans la presse, jeudi 2 septembre 2021, d’une lettre signée par le Secrétaire Général à l’ESU, enjoignant chaque équipe des agents missionnaires chargés du contrôle de scolarité des étudiants finalistes des établissements de l’enseignement supérieur et universitaire, de payer 10% de leurs frais de la somme payée au cabinet du ministre.

« Dans le cadre de l’exécution des ordres de missions collectifs relatifs au contrôle de scolarité des étudiants finalistes des établissements de l’enseignement supérieur et universitaire publics, privés agréés et admis à l’agrément de la ville province de Kinshasa, il est créé auprès du cabinet de Son Excellence Monsieur le Ministre de l’enseignement supérieur et universitaire, une coordination chargée de l’exploitation de tous les rapports de missions avant la transmission des fiches d’entérinement et d’homologation aux deux directions académiques, chacune dans son secteur. Ainsi, sur instruction de Son Excellence le ministre de l’enseignement supérieur et universitaire, il est demandé à tous les chefs de missions, de réserver à la coordination ainsi créée, 10% de la somme payée à chaque équipe. Cette somme sera versée au Secrétariat Général contre un acquit justificatif », a écrit le Secrétaire Général à l’ESU, Pontien Kamina Kabangu, à tous les chefs de missions de contrôle de scolarité des étudiants finalistes.

Pour les détracteurs de Muhindo Nzangi, cette correspondance constitue une preuve de ce qu’ils présentent comme la demande d’une rétro commission, une pratique qui est assimilée à la corruption, vue de l’inspecteur général des finances- chef de service.

Les balbutiements de la Cellule de communication de Muhindo Nzangi

Pour la cellule de communication du ministre de l’ESU, en revanche, ceux qui crient à la rétro commission sont accusés d’être au service d’anciens ministres de l’ESU et leurs accusations sont présentées comme relèvant de la mauvaise foi et de la manipulation.

« Depuis le mois passé, le contrôle de viabilité et scolarité des établissements de l’ESU a été lancé dans toutes les provinces de la République. Les équipes des missionnaires sont composées des membres du secrétariat général et les membres du cabinet du ministre de l’ESU. Contrairement aux années antérieures, cette année, le ministre Muhindo Nzangi exige le sérieux et demande aux missionnaires de faire rapport pour favoriser les participants aux états généraux de réfléchir sur les solutions à apporter. Engagée dans une sale campagne de saboter les actions menées par le nouveau patron de l’ESU, les équipes de communication de ses prédécesseurs composées des journaleux, après avoir fait avec insuccès beaucoup de chantage au cabinet Nzangi, les voilà alimenter les réseaux sociaux avec des articles qui distillent la jalousie, la haine », affirme la cellule de communication du ministère de l’ESU.

Pour elle, la lettre du SG de l’ESU sus évoquée, « qui demande aux inspecteurs déployés dans les universités pour le contrôle de viabilité et scolarité de reverser un pourcentage de 10% pour assurer le fonctionnement de la commission préposée pour le traitement et la compilation des rapports que chaque groupe de missionnaires est obligé à faire après avoir fait le terrain… explique clairement et indique où vont le 10% que demande le secrétariat général de l’ESU».

Du coup, la cellule de communication du ministre de l’ESU soutient qu’« attribuer cela au ministre Muhindo Nzangi est une calomnie ».

Question: entre la presse prétendument manipulée qui a rapporté qu’on exige une rétro commission de 10% aux équipes des agents missionnaires et la cellule de communication du Ministre de l’ESU qui confirme en d’autres mots l’authenticité de la lettre du SG de l’ESU, qui serait réellement manipulé ? A chacun sa réponse.

Ce qui est vrai, c’est que quelle que soit les explications qui pourront être apportées pour justifier la nature de cette mesure, ces 10% de leurs frais de la somme payée exigés aux agents chargés de contrôler les dossiers des étudiants finalistes dans tous les établissements d’enseignement supérieur et universitaire du pays sont à classer dans l’assiette de rétro commissions.

A la cellule de communication du ministre de l’enseignement supérieur et universitaire de savoir qu’une des règles d’or en communication stipule que quand on n’a rien à dire, il faut la fermer. Le cas échéant, quand on mange et qu’on n’a rien à dire, il faut la fermer et circuler.

ALT.

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