Au moins cinq personnes ont été tuées dimanche 7 avril 2024, au village Ngao, dans le territoire de Kwamouth, province du Maï-Ndombe. Ces morts attribuées aux milices Mobondo sont intervenues au lendemain de la signature d’un accord de paix entre les représentants des communautés Teke et Yaka.
En conflit depuis 2022 suite à un malentendu foncier, les autochtones Teke et Yaka ont fumé le calumet de la paix. Samedi 6 avril 2024, iOS ont signé, en présence du président de la République, un acte d’engagement global et inclusif pour la paix et la stabilité dans les provinces de Maï-Ndombe, Kwango, Kwilu, Kongo Central et Kinshasa. Les deux parties ont pris l’engagement de mettre fin aux hostilités et de résoudre pacifiquement tout conflit.
Le chef de l’État Félix Tshisekedi a, à l’occasion, promis sécurité et protection aux Teke et Yaka.
Conflit Teke-Yakas à Kwamouth : L’inaction des autorités politico-administratives épinglée lors des pourparlers de paix
Malheureusement, à peine vingt-quatre heures après cette réconciliation, le sang a encore coulé à Kwamouth.
L’accord de paix a été saboté par de miliciens Mobondo. Ce qui suscite des questions sur le bien-fondé de l’acte d’engagement élaboré sur base des cahiers des charges remis par les deux communautés.
Jean Pérou Kabouira