Les habitants de la capitale et leurs dirigeants s’illustrent dans l’art de rendre insalubre leur environnement et de supporter les odeurs des ordures. Alors que la quasi totalité des quartiers et des rues présentent un tableau insalubre des plastiques, sachets et de déchets de toutes sortes, l’hôtel de ville brille par son incapacité à vider les poubelles et expose de ce fait, ses administrés à des maladies de mains salles qui précipitent la mort d’un bon nombre d’entre eux.
Il n’est un secret pour personne que le Gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta Yango a échoué dans ce secteur. Pour vider les caniveaux et autres canalisations d’eaux qui se sont transformés en poubelles, il attend les 8 millions de dollars arrondis à 12 millions chaque mois, soit un peu plus de 270 000 dollars par jour pour assainir la ville.
En attendant ces fonds qui tardent à venir, chaque jour qui passe, des ordures prennent du volume et détériorent l’air qui est devenu insupportable à certains endroits.
Et pourtant, l’organisation Mondiale de la Santé (OMS) ne cesse d’alerter sur le danger que représente un environnement insalubre pour la vie des humains. Elle a par exemple estimé, dans un récent rapport qu’un quart des décès à travers le monde est dû au fait que les personnes décédées ont vécu ou travaillé dans un environnement insalubre.
A Kinshasa, malgré des efforts fournis, l’autorité urbaine éprouve toujours du mal à gérer les 9000 tonnes de déchets produits quotidiennement, selon les estimations de la Banque Mondiale.
Pour cause, le ramassage des déchets est confié à des dizaines de camions conduits par des chauffeurs mal payés depuis des mois. Pis, ces engins sont souvent en pannes ou dépourvus de carburant. Ce, depuis la fin à 2015, d’un projet financé par l’Union Européenne qui avait un programme de gestion des déchets.
Par conséquent, des stations d’épuration construites dans des carrefours très fréquentés se sont transformées en distributeurs des maladies car n’étant pas de temps en temps vidées.
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