La famille de Fabrice Mudiadambu, un habitant de la commune de Kinshasa décédé en mars dernier de suites d’une balle ne sait pas faire le deuil. Près d’un mois après le décès tragique de ce jeune homme, son corps n’a toujours pas été remis à ses proches afin de l’enterrer dignement. Plus inquiétant, le dossier ouvert à l’Auditorat supérieur militaire de Kinshasa-Gombe n’évoluerait pas.
Chauffeur de métier, Fabrice Mudiadambu Tshabula avait trouvé la mort dans les circonstances non encore élucidées. Ses proches racontent que le 23 mars 2021 aux environs de 21 heures, il avait reçu une balle dans la jambe dans la commune de Kinshasa où il habitait sur l’avenue Funa.
Ils suspectent les éléments des FARDC et de la Police Nationale Congolaise qui circulaient ce jour là à bord de la jeep ayant la plaque FAR RDC 7780518, numéro portière 004, d’avoir commis ce forfait lorsqu’ils tiraient pour disperser les habitants du quartier qui leur lançaient des pierres.
Transporté dans un premier temps à l’hôpital militaire du camp Kokolo où il n’a pas été admis, la victime a été tardivement acheminée à l’hôpital général de référence de Kinshasa(ex mama Yemo) qui n’a pas réussi à éviter le pire.
Sa famille affirme avoir informé, par voie téléphonique, le Commissaire provincial de la police de Kinshasa, le Général Sylvano Kasongo et l’Auditorat militaire supérieur de la Gombe, qui aurait reçu la plainte le 25 mars sous numéro 0558. Le dossier aurait été attribué au magistrat Kabulo Kazadi. Ce dernier aurait, par réquisition à médecin, sollicité que la lumière soit faite sur cette mort.
Les proches de feu Fabrice Mudiadambu disent que les inspecteurs désignés ne sont pas allés plus loin avec les enquêtes à cause du «refus des FARDC de faciliter l’évolution du dossier notamment en cachant le véhicule et la liste des éléments qui se trouvaient à bord ».
Entre temps, la dépouille traîne à la morgue. Ce, alors qu’une seconde réquisition aurait été adressée également aux FARDC aux fins de déterminer la jeep et les éléments de l’équipe mixte dont les références figurent dans la plainte.
La famille dénonce le « blocage » et implore les autorités compétentes de s’impliquer pour que le dossier suive son cours normal. En attendant, elle sollicite que le corps de la victime lui soit remis pour faire le deuil et l’enterrer.
F.B.