Dans une déclaration publiée ce samedi 27 avril 2024, Samy Badibanga a annoncé le retrait de sa candidature aux élections des sénateurs, prévues le 29 avril prochain. L’ancien premier ministre et leader du regroupement politique Les Progressistes justifient cette décision par les faiblesses et imperfections du système électoral.
Samy Badibanga serait passé par toutes les émotions lors du processus électoral en cours. Candidat député national dans la circonscription électorale de Katanda, province du Kasaï-Oriental, il a connu d’abord la tristesse, lors de la proclamation des résultats provisoires des législatives nationales par la CENI, qui l’avait donné échoué.
Ensuite, la joie quand la Cour constitutionnelle l’a proclamé vainqueur lors du prononcé des arrêts des contentieux des résultats provisoires.
Et enfin, la grande tristesse, quand la même Cour constitutionnelle, siégeant en matière de correction d’erreurs matérielles, l’a définitivement et pour du bon invalidé.
Entre-temps, l’ancien premier vice-président du sénat a postulé aux sénatoriales. Ce samedi, il annonce le retrait de sa candidature à ce scrutin.
« Cette décision s’inscrit dans le prolongement de mes préoccupations croissantes quant aux failles apparentes de notre système électoral actuel, qui semble enclin à la corruption et à d’autres pratiques illégales. J’ai observé avec consternation des manœuvres tendant à contraindre les députés provinciaux à violer l’esprit de notre Constitution qui dispose que tout mandat impératif est nul. La subordination des députés à des directives des partis ou regroupements politiques entrave gravement leur liberté de conscience et leur capacité à représenter dignement les intérêts du peuple », s’est justifié Samy Badibanga.
Sénat : Élu 1er Vice-président, Samy Badibanga a (encore) surpris
Évoquant son invalidation à la députation nationale, il se dit « troublé de la désacralisation de la Cour constitutionnelle, caractérisée par l’érosion de sa crédibilité, notamment en ce qui concerne ses récentes décisions relatives aux élections des députés nationaux, prises en violation de l’article 168 de la Constitution et 74 quinquies de la loi électorale. »
Toutefois, Samy Badibanga rassure que son engagement pour le bien de la nation et la promotion du processus électoral juste et transparent « demeure intact» et qu’il continuera à œuvrer pour le respect des principes démocratiques.
Junior Lomanga
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