Ils sont quarante journalistes de Kinshasa dont un collaborateur d’alternance.cd retenus pour un forum sur les fake news. Ce forum de deux jours qui s’est ouvert ce mercredi 21 juillet 2021 est organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation et la science (UNESCO) avec la participation du bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique Centrale(UNOCA).
Prendre conscience de la nécessité impérieuse de jauger une information avant de la partager dans les médias classiques et sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, Instagram, LinkedIn, TikTok, WhatsApp, Twitter et Youtube, tel est l’objectif visé.
D’après Norbert Ouendji, responsable de l’unité de la communication stratégique et de l’information publique à l’UNOCA, les chevaliers de la plume et du micro bénéficiaires de cette formation apprennent à privilégier la raison sur l’émotion ou le sensationnel.
Ils sont encouragés à s’abstenir de publier ou de partager des faits, des photos ou des vidéos dont les origines sont douteuses et qui peuvent causer des dégâts tant au niveau de la vie privée qu’au niveau de la sphère publique.
Il a expliqué que ce forum permettra aussi de faire un état des lieux du phénomène «fake news», qui constitue une menace émergente contre la paix, la sécurité et la cohésion sociale.
L’ Union nationale de la Presse Congolaise (UNC), le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) ainsi que des enseignants en Sciences de l’Information et de la Communication (SIC) ont été associés à la première séance.
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Dans son mot de circonstance, Jean-Pierre Ilboudo, représentant bureau UNESCO a invité les journalistes à combattre les fake news, car ce phénomène risque de les noyer dans la cacophonie ambiante et les expose à la manipulation par des acteurs qui violent l’éthique des relations publiques.
« Vous êtes concernés en premier lieu, ce qui veut dire que vous devez mettre fin au risque d’être noyés dans la cacophonie ambiante, au risque d’être manipulés par des acteurs qui violent l’éthique des relations publiques en tentant de tromper ou de corrompre les journalistes dans la diffusion de la désinformation : de travailler au service de la vérité, même quand elle est dérangeante et refuser de devenir la cible de mensonges, rumeurs et canulars conçus pour les intimider et les discréditer en tant que professionnels du journalisme, en particulier lorsque leur travail représente une menace pour les commanditaires ou les acteurs de la désinformation », a-t-il lancé à l’endroit des participants.
Cet atelier se tient dans un contexte où on assiste à l’émergence en RDC d’une nouvelle espèce des journalistes qui ont la spécificité de faire des immixtions dans la vie privée des acteurs politiques.
ALT.
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